Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 9.djvu/106

Cette page n’a pas encore été corrigée

18H HENRI DE BOIS-LE-DUC — HENRI DE BOLAN 184 une nouvelle vision où il lui fut prédit qu’avant pou l’évôohé do Tournai obtiondrait enfin sa séparation de celui de Noyon : ce qui eut lieu l’année suivante. Le chanoine Hugues Henri a laissé : Vita S. Eleutherii, episcopi Toruacen.sis, dont le manuscrit orifçinal appartenait à l’aljbaye de Saint-Martin. Onavait écrit sur ce volume : Erat Torvaci clericus, Puer, civis. canonicus, HenricHs diclits nomiue, Alumnus maqnœ dominée, Cni revelanlur omnia Hitjits libri seqnoilia, Qiiœ fuernnl igni data A (fente nimis elaïa. On lui a attribué le Liber de antiquitate urhu Tornacensis . Mais cet ouvrage remonte à une époque plus ancienne. L. Devillers. Foppens, Hihl. belg., t. le, p. 463. — Hoverlant de Brauwelaere, Hist. de Tournay, t. IX, p. 140. HiiiiKi Dic BOi !«-i.F :-nur , ainsi nommé parce qu’il était de la ville de ce nom ou, tout au moins, des environs, écrivain ecclésiastique, naquit au commencement du xve siècle. 11 prit l’habit religieux chez les Croisiers de Cologne, et, après avoir terminé ses études, il enseigna la théologie dans cette maison, tout en consacrant une partie de ses loisirs aux fonctions du saint ministère des âmes. H a laissé en manuscrit : 1. Postillatio siipe)’ psalterium, 4 vol. in-fol. — 2. Index théologiens . — 3. Index concionatoritis . Avant la suppression des établissements religieux dans les provinces rhénanes à la fin du siècle dernier, tous ces ouvrages étaient conservés dans la maison des Croisiers à Cologne. E.-H.-J. Reusens. Paquot, Mémoires, éd. in-fol., 111, p. 309. UEiiRi »E BOiiAM, prince-abbé de Stavelot, mort le 11 aoiit 1334, était religieux de l’abbaye de Stavelot lorsqu’il succéda, en 1307, à Gilles de Falkenstein (f 10 mars 1307). Quelques jours après la mort de ce dernier, des troubles graves éclatèrent à Malmédy. L’église abbatiale fut envahie pendant les vêpres et plusieurs religieux furent massacrés, parmi lesquels dom Cérard (le Bolan, frère do notre personnage. Celui-ci paraît avoir dû son élection à la faveur de Henri IV, comte de Luxembourg. Un de ses premiers soins fut de proscrire les assassins et de confisquer leurs biens. Cette mesure attira sur le pays cinq années de guerres et de désastres, qui se terminèrent par le jugement de cinq arbitres, le comte de Juliers, Gérard de Schonecken, Frédéric de Dôme, Arnold de la Rochelle et Henri de Beaufort. L’un des chefs en fut quitte pour un pèlerinage ; l’autre dut faire amende honorable, doter l’abbaye, faire célébrer mille messes pour les religieux massacrés et se retirer en exil dans l’île de Chypre. Henri de Luxembourg étant parvenu à l’empire (sous le nom de Henri VII) restitua le château de Logne à Henri de Bolan, qui ne tarda pas à y transporter sa résidence. Il y reçut le prince-évêque Adolphe de La IV[arck,qui fuyait le pays de Liège à cause de la guerre privée des Awans etdes Waroux. Adolphe resta son hôte jusqu’à la fameuse paix de Fexhe (18 juin 1316), dont Henri de Bolan fut un des principaux négociateurs. Après quoi il mena une vie fastueuse, eut ses fous et sa cour de pages et s’adonna à tous les vices. Pour subvenir à ses dépenses, il vendit l’argenterie de l’abbaye de Malmédy et écrasa le pays d’impôts et d’exactions. Aussi, bien qu’il eût fait rentrer dans l’obéissance la communauté d’Horion , ses sujets obtinrent d’être déliés de l’obéissance qu’ils lui devaient (1312). L’administration de ses monastères lui fut ôtée en même temps. Il revint plus tard à d’autres sentiments, mais on manque de renseignements à ce sujet. En 1319, la paroisse d’Amblève fut incorporée à son territoire, ce qui augmenta les ressources de la mense de Malmédy. En 1320, il fit élever l’autel de Saint-André dans l’église abbatiale de Stavelot. Il mourut le 11 août 1334 et fut enterré devant cet autel. G. Dewalque. A. de Noue, Etudes historiques. — Villers, Hist. des princes-abbés deStavelot et de Malmédy.