l’abbaye de Bonne-Espérance et devint curé de Haine-Saint-Paul. Le roi Philippe IV le nomma, plus tard, abbé de Bonne-Éspérance ; et il reçut, en cette qualité, la bénédiction à l’abbaye du Val-des-Écoliers, à Mons, le 22 février 1644. En 1666, il fut élevé, par le chapitre général de l’ordre, à la dignité de vicaire général des Circaries ou provinces de Floreffe et de Flandre, charge qu’il avait déjà exercée antérieurement par procuration. Les dominicains de Mons le regardaient comme leur principal bienfaiteur ; il s’était aussi montré fort généreux pour le monastère de Bonne-Éspérance.
De Felleries appartenait par son origine à la noblesse du pays ; les armes de sa famille se trouvaient dans le réfectoire du couvent des Dominicains, sur une boiserie dont il leur avait fait cadeau.
Il a publié : 1o Sermons de l’Ave Maria, composez et preschez par le R. P. F. Augustin de Felleries. Bruxelles, 1653, 1 vol. in-8o ; ou en connaît une seconde édition, imprimée sous la même date, à Mons, en 1 vol. in-4o. — 2o Les Plaintes amoureuses de Jésus et Marie en la croix, ou sermons sur les sept paroles de nostre Sauveur, composés et preschés, etc. Bruxelles, 1653, 2 vol. in-4o ; réimprimé à Mons, 1661, même format.
De Boussu, Histoire de Mons, p. 262 et 428. — Gallia christiana. t. II, p. 204. — Paquot, Mémoires littéraires, t. III. — Ad. Mathieu, Biographie montoise, p. 154.
FELTZ (Guillaume-Antoine-François, baron de), né à Luxembourg le 5 février 1744, mort en 1820. Il appartenait à une des familles les plus considérées du pays. Son père, Jean-Ignace, échevin de Luxembourg et conseiller, receveur des aides et subsides de la même province, avait été anobli le 21 mai 1740 par l’empereur Charles VI, et la même faveur avait été accordée à son fils puîné Guillaume-Antoine-François, par patentes du 25 janvier 1772. Le baron de Feltz embrassa, comme son père, la carrière administrative, et dès l’âge de vingt-deux ans, il fut chargé de la direction du cadastre de Luxembourg. Peu d’années après, en 1770, le gouvernement le nomma commissaire général pour la publication et l’exécution de cet important travail, puis l’investit du titre de conseiller de la chambre des comptes. Lorsque éclatèrent les troubles provoqués par les réformes introduites par Joseph II, le baron de Feltz fut chargé de fonctions de confiance ; mais son dévouement à la maison d’Autriche le força bientôt à aller chercher un refuge en Hollande. En 1790, il fut chargé par la cour de Vienne d’une mission diplomatique, et lorsque le calme fut momentanément rétabli dans nos provinces, il revint à Bruxelles où il fut nommé successivement secrétaire, puis conseiller d’État. À la même époque (14 mai 1790), il fut élu membre effectif de l’Académie des sciences et belles-lettres de Bruxelles. Cette élection, le baron de Feltz l’avoue lui-même dans le discours qu’il prononça le jour de la réouverture des séances de l’Académie en 1816, il la dut au poste qu’il occupait dans le gouvernement. Après l’iuvasion française, le baron de Feltz se retira à Vienne, oii il fut honoré de plusieurs emplois importants aux affaires étrangères, puis au conseil aulique des finances et du crédit public. Enfin le gouvernement le nomma envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à La Haye, poste qu’il occupa jusqu’à la réunion de la Hollande à la France.
En 1814, le baron de Feltz rentra dans sa patrie ; le roi Guillaume, qui venait d’être appelé au trône des Pays-Bas, le nomma membre de la 1re chambre des États généraux, conseiller d’État, commandeur de l’ordre du Lion belgique et président de l’Académie royale des sciences et des belles-lettres, qui venait d’être rétablie. C’est à cette occasion que le baron de Feltz prononça un discours en réponse au ministre de l’intérieur qui présidait à l’installation de l’Académie.
Neyen, Biographie luxembourgeoise. — Annuaire de l’Académie (1re année). — Nouveaux mémoires de l’Académie.