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porter en Espagne les secrets et la gloire de l’école flamande. Il travaillait à Séville avec Petro Campana ou Pierre de Champagne et Ferdinand Strum (?) de Zirickzée, et y jouissait d’une grande renommée. Malheureusement, le vieil auteur ne nous dit pas même quel genre de peinture cultivait Antoine de Bruxelles.

Ad. Siret.

BRUSSEL (Louis VAN), peintre d’histoire (?) du XVIe siècle. Il est cité par Van Mander dans la nomenclature qu’il fait des élèves de Franck Floris. Le biographe flamand nous dit qu’il était un très-bon peintre et qu’en outre il était habile joueur de luth et harpiste. Quelques auteurs ont pensé que ce Louis van Brussel pouvait ne faire qu’un avec le paysagiste Louis De Vadder, de Bruxelles. Nous ferons remarquer que, dans ce cas, il n’aurait guère pu être élève de Floris, car De Vadder est né vers 1560 et Floris mourut en 1570.

Ad. Siret.

Fétis, Biographie des musiciens.

BRUSTHEM (Jean DE), historien, né à Brustheim. XVIe siècle. Voir Jean de Brustheim.

BRUXELLES (Ant. DE), peintre, né à Gand. XVIIe siècle. Voir Van den Heuvel (Ant.).

BRUXELLES (Fr.-M. DE), écrivain ecclésiastique. xvii-XVIIIe siècle. Voir François-Marie de Bruxelles.

BRUXELLES (Georges DE), philosophe, né à Bruxelles. XVIe siècle. Voir Georges de Bruxelles.

BRUXELLES (Henri DE), mathématicien, né à Bruxelles. XIVe siècle. Voir Henri de Bruxelles.

BRUXELLES (Jean DE), écrivain ecclésiastique. Bruxelles. XVe siècle. Voir Jean de Bruxelles.

BRUXELLES (Louis DE), peintre. Bruxelles. Voir Louis de Bruxelles.

BRUXELLES (Philibert DE), dit PHILIBERTUS BRUSSELIUS, DE BRUXELLA ou VAN BRUSSEL, chevalier, seigneur de Heysbroeck, Grandreng, etc., jurisconsulte, conseiller de Charles-Quint et de Philippe II, naquit à Malines vers 1518, de Raoul de Bruxelles et de Marguerite Vandernoot, et mourut à Anvers le 21 octobre 1570. Il s’appliqua à l’étude du droit à l’Université de Louvain, à l’exemple de son père qui devint conseiller au grand conseil de Malines le 18 avril 1518 et qui lui résigna sa place, du consentement de Sa Majesté, le 25 septembre 1539. Le 1er mai 1543, il y remplaça Pierre de Breul en qualité de conseiller et d’avocat fiscal. Ses profondes connaissances, son talent oratoire, son zèle religieux et ses manières distinguées le firent apprécier par Charles-Quint qui le nomma, en 1549, conseiller ordinaire du conseil privé et commis aux causes fiscales. Le 17 avril 1552, l’empereur le chargea de remettre à Hermès de Winghe le procès-verbal des Chartres de Rupelmonde que Viglius, l’ancien garde, avait dressé. Il paraît même avoir fait une étude spéciale de cette partie à en juger par la place de garde des chartres du conseil d’Artois qui lui fut conférée plus tard.

En 1555 la carrière politique s’ouvrit pour Brusselius. Le 25 octobre de cette année, les états généraux furent assemblés à Bruxelles pour recevoir communication de l’abdication de Charles Quint. L’empereur jugeait sans doute Brusselius le plus apte à expliquer sa politique, ses dernières volontés, ses espérances, ainsi que les motifs qui le déterminaient à remettre au roi Philippe, son fils, la souveraineté des Pays-Bas. Jamais réunion plus solennelle n’eut lieu : elle comptait plus de trois cents députés envoyés par les états des dix-sept provinces des Pays-Bas (à l’exception de l’Over-Yssel, de Drenthe et de Lingen); l’éclat de l’assemblée était rehaussé par la présence des chevaliers de la Toison d’Or, des membres des conseils collatéraux et des principaux seigneurs du pays, et c’est à Brusselius, un des plus jeunes conseillers du conseil privé, que fut réservé l’honneur d’être l’organe du souverain le plus puissant de cette époque! A en juger par la version de Strada, la harangue prononcée donnerait une médiocre idée de l’éloquence de l’orateur. Cet historien fait remarquer que Charles-Quint, voyant que Brusselius s’échauffait en parlant, voulut qu’il se couvrit, ce qu’il le lui fit