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à la demande de l’Empereur, un mémoire intitulé : Consultatio de articulis fidei inter catholicos et protestantes controversis, ad Ferdinandum I et Maximilianum II, imperatores, 1564, mémoire dédié à ce dernier, Ferdinand étant mort entre temps ; les propositions ne reçurent l’approbation d’aucunes des parties et les tentatives du conciliateur restèrent infructueuses. Ses œuvres ont été recueillies par Des Cordes. Paris, 1616, in-folio. On y trouve, outre ses ouvrages théologiques, des hymnes, des annotations sur les poésies de saint Fortunat, des dissertations et des lettres. On y remarque aussi De officio pii ac publica tranquillitatis vere amantis viri, in hoc dissidio religionis, imprimé d’abord à Bâle, en 1561, in-8o, publication qui fut fortement attaquée par Calvin et Beze, et qui ne plut guère d’avantage aux catholiques. M. Goethals (Lectures relatives à l’histoire des sciences, t. I, p. 56) donne une intéressante analyse des écrits de Cassander. Un biographe a très-bien résumé sa vie, en disant : « Il a fui la gloire, les honneurs et les biens ; il a vécu caché et retiré, n’ayant d’autre souhait que celui de procurer la paix à l’Eglise, d’autre occupation que l’étude, d’autre emploi que de composer des ouvrages qui puissent être utiles, ni d’autre passion que celle de connaître et d’enseigner la vérité. » Il mourut à Cologne et fut enterré chez les Franciscains, où son ami, Corneille Wauters, lui consacra une épitaphe. Son portrait est reproduit dans Brandt, Historie der reformatie, I. D, p. 260. Cassander avait pour devise : Quando tamen.

Aug. Van der Meersch.

Biographie de la Flandre occidentale, t. I, p. 65. — Delvenne, Biographie des Pays-Bas. — De Feller, Dictionnaire historique. — Biographie universelle, publiée par Ode. — De Thou, Histoire, l. 28, 36 et 38. — Niceron, Mémoires littéraires, t. 40. — Tessier, Éloge des savants. — Arnold, Kirchen— und Ketzer-historie. — Vander Aa, Nederlandsche hervormde kerk, t. I, aant., p. 14. — Kok, Vaderlandsch woordenboek. — Moreri, Dictionnaire historique.

CASSEL (Luc), peintre, né à Helmont (ancien Brabant). xvie siècle. Voir Gassel (Luc).

CASTEAU (Lancelot DE) fut successivement cuisinier des princes-évêques de Liége, Robert de Berg, Gérard de Groesbeck et Ernest de Bavière. On ignore l’époque et le lieu de sa naissance, mais il doit être né dans la première moitié du xvie siècle, car il était déjà chef de cuisine avant 1557. De Casteau nous a laissé un livre très-curieux, sous ce titre : Ouverture de cuisine, par Lancelot de Casteau, en son temps maître cuisinier de trois princes de Liége. Liége, Léonard Streel, 1604, petit in-8o. Malheureusement ce livre est devenu plus que rare, les exemplaires en semblent perdus. De Villenfagne nous en a conservé des extraits dans l’Esprit des journaux, année 1790, et dans une brochure intitulée : Lettre à M. de Corswarem, avocat, sur Léonard et Guillaume Henri Streel, anciens imprimeurs, etc. S. d., in-12.

H. Helbig.

Bibliophile belge, t. III, p. 213.

CASTEELS (Jean) ou CASTELIUS, philologue, né à Gheluwe, florissait en 1567. Issu d’une famille noble, il embrassa l’état ecclésiastique et devint curé à Somerghem. Il fit une étude particulière des langues grecque et latine, devint un savant grammairien et un profond linguiste, comme le constatent les divers ouvrages philologiques qu’il fit imprimer chez Plantin, vers 1573. On cite particulièrement les suivants : Institutiones artis grammatice. — Epithetorum farraginem. — Commentariæ et natæ in Anthologiam Græcorum epigrammatum. — Epistolæ duæ monitoriæ ad F. Cornelium Dordracenum.

Aug. Vander Meersch.

Biographie de la Flandre occidentale, tome I, p. 68. — Piron, Levensbeschryvingen, byvoegsel. — Hofman. Peerlkamp, p. 70.

CASTEELS (Pierre), peintre de fleurs, de marchés, de kermesses, etc., et graveur, naquit à Anvers en 1684, d’après la plupart des auteurs, et y mourut en 1740. Nous avons des doutes sur l’exactitude de la date de naissance ; en effet, si Marie Catherine Casteels, qui devint en 1710 la femme du peintre anversois François Xavier Verbeeck, élève de Pierre Casteels, était, comme on le dit, la fille du maître de son mari, il faut nécessairement reculer la date de naissance de Casteels et peut-être adopter celle de 1674, que donne Le Blanc, on ne sait d’après quelle auto-