ronymus Welle, 1568 ; vol. in-12. — 4° De seven ghetyden van die eeuwighe Wysheyt, van over CC jaren in schrifte achterghelaten by den devoten en eerw. heere Hendrik Suso, wt den latyne overgheset door M. P. Calentyn, enz. Loven, Hieronymus Welle, 1572; vol. in-12 de 47 feuillets. — 5° Daghelycksche meditatien ende oeffeninghen. Eerst ghemaeckt by D. Petr. Canifsium, pr. der Societeyt Jesu, ende overgheset int duytsche by M. P. Calentyn, Loven, Jan Maes, 1602; vol. petit in-12 de 44 pages. — 6° Tractaetken van het Cribbeken voor het Kindeken Jesus, ghemaeckt door M. P. Calentyn, op deze woorden : Puer natus est nobis. Is. IX. Loven, Jos. Coppens, 1649, in-16.
Paquot, Mémoires, éd. in-fol., t. II, p. 67. — L. W. Schuermans, Pr., Peeter Calentyn, Nederlandsch schryver der xvie eeuw.
CALEWAERT (Liévin), pasteur protestant et négociateur du seizième siècle, né à Anvers. La sentence portée contre lui par le conseil des Troubles, le 10 mai 1569, nous apprend que son père s’appelait Guillaume, et qu’il avait mérité d’être banni à tout jamais sur la hart, avec confiscation de biens meubles et immeubles, pour « s’estre retiré hors des pays de par deça avec le prince d’Orange, chief des rebelles contre S. M., et depuis avoir esté au camp et porté les armes contre sa dicte M. » L’insuccès de la campagne de 1568 le décida sans doute à déposer l’épée pour devenir pasteur, et accuser ainsi en sa personne le caractère double de notre révolution du seizième siècle, à la fois politique et religieuse. Il se rendit en Angleterre. A Norwich, où il y avait une nombreuse colonie flamande, il devint le collègue de Herman Modet et de Théophile Ryckewaert. Mais le prince d’Orange se souvient de cet ami fidèle et le rappelle, en 1572, pour faire de lui un greffier du conseil d’État de la naissante République batave. Dès l’année suivante, le prince le renvoie en Angleterre pour réchauffer le zèle patriotique des réfugiés de Norwich, Thetford et Ipswich et obtenir d’eux des subsides. En octobre 1576, Calewaert rentre en Belgique et se rend à Gand, où l’acte célèbre dit la Pacification se négocie, afin d’obtenir pour son maître de bonnes places de sûreté en Flandre. Dès ce moment, l’importance de notre personnage grandit; il est de toutes les ambassades envoyées en Angleterre et en France. Il réside même quelque temps à Cologne, en 1577, pour se rendre compte de la situation politique de l’Electorat. En 1583 il revient de Paris en Hollande, avec une mission toute confidentielle pour le prince d’Orange. L’année suivante, se rendant encore une fois en France, il trouva moyen de pénétrer dans Anvers, assiégée par le duc de Parme. Cette visite est racontée par Philippe de Marnix, gouverneur de la ville, et il ajoute : « Or la demande (de tenir bon l’espace de trois mois) m’estant communiquée par ledit Calvart, si oncques auparavant j’avoye eu petite espérance de secours par eau, alors certes je la perdis du tout. »
Notre personnage se dévoua à Maurice de Nassau comme il s’était dévoué à son illustre père. Il devint conseiller d’État. En 1593 l’ambassadeur des Provinces-Unies auprès de Henri IV, roi de France, étant venu à mourir, il fut nommé à sa place. En novembre de la même année, il revint à La Haye et rendit compte de sa mission. Son rapport a été imprimé par Pierre Bor (Nederl. Hist. III, 759-763).
Il est fort étonnant qu’on ne sache point où ni quand est mort un homme qui a joué un rôle aussi considérable. Après 1586, nous ne trouvons plus qu’il soit fait mention de lui dans les mémoires, chroniques et correspondances du temps. Nous supposons qu’après son retour d’une nouvelle ambassade en France en 1585, il se retira des affaires et rentra dans cette obscurité voulue par les mœurs républicaines.
Archives générales de Belgique, Chambre des comptes, vol. CXI, fol. 56. — Gachard, Correspondance du Taciturne, tome III, pp 73-74. OEuvres de Ph. de Marnix, Écrits politiques et historiques. Bruxelles, 1859. pp. 271-272. — H.-J. Janssens, De hervormde vlugtelingen van Yperen in Engeland, pp. 63-99-102. — Groen van Prinsteren, Correspondance inédite de la maison Orange-Nassau, tomes IV, V, VI et VIII. — P. Bor, Nederlandsche Historien, t. II, III et IV.