brisa sa carrière; il fut destitué. — Josse, le cinquième, fit ses études juridiques, devint docteur ès lois, voyagea, et fut ensuite nommé conseiller du conseil de Flandre. — Enfin Jacques, le sixième fils de Rasse et d’Agnès de Cuinghem, fut adjoint en 1570 à Charles Rym, seigneur de Bellem, ambassadeur de Maximilien II, à Constantinople, probablement en qualité de secrétaire. Il rédigea la relation de son voyage, qui contient des détails intéressants sur les lieux qu’il a visités, les moeurs et usages des habitants, les faits auxquels il a assisté, etc. On a vu à l’article de Nicolas Biesius, premier médecin de l’Empereur Maximilien II, que ce savant praticien belge assista, d’après les ordres de l’empereur, à une opération de lithotomie faite sur Jacques de Bracle, qui mourut des suites de cette opération. M. le baron de Saint-Genois parle de ce voyage dans la préface de son Mémoire sur Scepperus. Il l’attribuait à tort à Charles Rym; mieux renseigné depuis la découverte du manuscrit, il se proposait de reproduire cette Relation dans ses Voyageurs Belges, quand la mort est venue interrompre ses travaux.
Le manuscrit cité. — Vander Aa, Biographisch Woordenboek. — De Jonge, De unie van Brussel, p. 194 et 195.
BRAECKELE (Jérémie VAN), médecin, professeur à Louvain, né à Braekele en 1481, mort en 1550. Voir De Dryvere (Jérémie).
BRAECKMAN (Pierre), poëte, né à Erembodeghem près d’Alost, vers le commencement du XVIIIe siècle. Il composa une tragédie sur le martyre de saint Pierre, à Rome, œuvre qui fut jouée pour la première fois, le 23 mars 1761, à Welle, par la Rhétorique, ou Société dramatique de cette paroisse. Elle porte pour titre : Zegeprael van den Heiligen Petrus, prince der Apostelen. Gendt, by Jan Gimblet, in-8o, pp. 58.
BRAGARDE (François-Joseph), maître d’école, né dans les environs de Verviers, mort en cette ville vers 1777. Il consacra une grande partie de sa vie à l’éducation de la jeunesse et publia une grammaire dialoguée, sous ce titre : Principes de l’ortographe avec la manière d’écrire correctement divers mots qui, aiant une même expression, ont néanmoins une différente signification. Liége, Collette, 1770, in-8o de 182 pages. Le dictionnaire des homonymes français, qui occupe les pp. 144-177, présente un certain intérêt philologique, si l’on tient compte de l’époque et du lieu où il a été composé. F.-J. Bragarde a encore laissé une petite chronique inédite où l’on trouve consignés les faits les plus marquants de l’histoire de Verviers.
bragarde (Pierre-François-Joseph), fils du précédent, et comme lui maître d’école, eut pendant plusieurs années le privilége de composer les tragédies, les comédies, voire même les ballets qui se jouaient lors des distributions de prix aux élèves du collége de Saint-Bonaventure à Verviers. Nous citerons entre autres, d’après les programmes : Béthulie délivrée, tragédie représentée le 23 août 1773. Stembert, Lejeune, 1773, in-4o. — La vie est un songe, drame représenté, les 27 et 28 août 1776. Liége 1776, in 4°. En 1777, Bragarde fils publia un Recueil de Noëls nouveaux, français et latins, Stembert, Lejeune, in-12. C’est une pitoyable rapsodie poétique.
Les ouvrages cités. — Notes de famille. — Renier, Hist. du couvent des Récollets de Verviers, p. 21.
BRANDON (Jean) , chroniqueur, né à Hontenesse, village de l’ancienne Flandre impériale, au nord de Hulst, mourut au refuge de l’abbaye des Dunes, à Bruges, le 13 juillet 1428. Ayant fait, três-jeune encore, la connaissance des moines de cette abbaye, résidant pour l’exploitation de leurs terres à Ossenesse, Hontenesse et Zande, le goût de quitter le monde lui fit prendre l’habit de Cîteaux, aux Dunes, près de Furnes. Envoyé à Paris afin de se perfectionner dans les lettres et la théologie, il y passa plusieurs années et en revint avec une prédilection pour les études historiques. Ses recherches aux sources authentiques, la comparaison des auteurs manuscrits, dont la bibliothèque de son monastère était