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quier Borreman, sans doute un fils de Jean, travailla, avec le peintre Jean Tons, à la décoration de l’église de l’hôpital Saint-Pierre, à Bruxelles. Pasquier Borreman y construisit le tabernacle du Saint-Sacrement, pour lequel il reçut une remunération de soixante florins du Rhin, et il établit le retable de l’autel de la chapelle Saint-Paul.

Edm. De Busscher.

Alex, Pinchart, Archives des arts, t. I, 1860. — Messager des sciences historiques, Gand. — Schayes, Mémoires sur l’architecture ogivale et Histoire de l’architecture en Belgique. — Alex. Henne et Alphonse Wauters, Histoire de la ville de Bruxelles, t. III, 1845.

BORREMANS (Jean), écrivain ecclésiastique, né à Bruxelles[1] avant le milieu du XVIIe siècle, et mort dans la même ville le 22 septembre 1707. Il fit probablement ses études philosophiques et théologiques à l’Université de Louvain. Élevé au sacerdoce, il deviut d’abord curé. Le 5 juillet 1670, il obtint la chapellenie de Saint-Georges, à l’église des SS. Michel et Gudule à Bruxelles, et fut promu, en l’année 1684, à un canonicat de la deuxième fondation dans la même église. Pendant qu’il occupait ces fonctions, jusqu’à sa mort, il ne cessa de se dévouer au ministère des âmes. Il a écrit plusieurs ouvrages polémiques et ascétiques, dont les suivants sont parvenus à notre connaissance : 1° Openbare Aen-weysingh tot de waere Christen-kerck, door een t’samen-spraeck tusschen een catholyck ende partye, nopende haer eygendommen waer door zy uyt alle christeloose vergaderingen is kenbaer, met een grondighe wederleggingh van de principaelste verschillen. Brussel, Jacobus Vande Velde; vol. in-16 de 63 pages. — 2° Eenigheydt des gheloofs oft wel grond-regel tegen de grondeloose onwetentheyt van veel in materie van Gheloof, voorghestelt door een samen-spraeck tusschen een catholyck ende party. Brussel, 1693; vol. in-16 de 58 pages. — 3° Kort begryp van den Grontregel ende vervolgh des Gheloofs, vervattende het Gheloof in eenen Godt : Wet van Moyses : Comste Messie : ende het Christene Gheloof. Brussel, Eug. Hend. Fricx, 1696; vol. in-24 de 162 pages. — 4° Antwoorde op de voorgeworpen Geloofs-Belydenis van Michaël Loeffius, voor desen bekent onder den naem van Pater Cyprianus van Brussel. Brussel, Lambertus Marchant, 1698, vol. in-16 de 191 pages. — 5° Den Christenen Elias aenwysende den eenighen ende waeren Godt, de voorige waerheyt van de Wet Moysis, den Messiam, ende waere Christene Kerck. Brussel, Lambertus Marchant, 1698; vol. in-16 de 392 pages. — 6° Kort Onderwys van de noodighste wetenschappen, ende oeffeninghen tot de saligheyt in het leven ende in het sterven; vol. in-12. Cet opuscule eut plusieurs éditions; la quatrième parut à Bruxelles, en 1699.

E.-H.-J. Reusens.

Paquot, Mémoires, éd. in-fol., t. II. p. 374. — Goyers, Supplément à la Bibliotheca de Foppens, Mss. n° 17607, de la Bibliothèque royale de Bruxelles.

BOS (Balthasar), peintre, né à Anvers. XVIIe siècle. Voir Vanden Bossche (Balth.).

BOS (Corneille), BUS, BOSCH et aussi BOISSENS, selon Chrétien Kramm, le minutieux biographe néerlandais. Dessinateur, graveur au burin et éditeur-marchand d’estampes. Corneille Bos est né à Bois-le-Duc (ancien Brabant), vers 1510, et mourut à Rome, septuagénaire. Jeune encore, il partit pour l’Italie et s’établit dans la cité papale, où il se livra, en même temps, à la pratique de son art et à sa profession mercantile. Une estampe représentant des Femmes occupées à divers ouvrages de main, avec une inscription allemande, qui commence ainsi : Allen die ein from bidert weib uber kompt.... (A tous ceux à qui il échoit une bonne et brave femme) a fait présumer à De Heinecken, dit le Manuel des curieux et des amateurs de l’art, que Corneille Bos est allemand et qu’il a changé en Italie son nom en Bus; néanmoins l’opinion la plus généralement adoptée est qu’il est natif de Bois-le-Duc, et que, peut-être, la véritable orthographe de son nom est Bosch. Pour former sa manière, il semble s’être stylé sur Marc de Ravenne et Enée Vicus. Il y a visiblement imitation; mais il est loin d’avoir atteint le

  1. Sweertius (Necrologium, p. 125) et Paquot (Mémoires, éd. in fol., p. 374) le disent originaire de Hal.