rieur et se rendait maîtresse des colléges, il s’élevait fréquemment des rixes funestes.
V. André, Coll. Tril. exordia ac progressus, p. 67. — Fasti acad., p. 282. — Foppens, Bibl. Belg., p. 400. — Mém. sur le coll. des Trois Langues, 1856, pp. 212 et 329-30. — Rapport latin publié par De Ram sur les établissements académiques de Louvain en 1589 (dans les Analectes pour servir à l’hist. eccles. de la Belgique, t. I, 1864, pp. 134-135, 198 et l’appendice).
BOONE (Amand), plus connu sous le nom de Fabius, écrivain ecclésiastique, né à Louvain, vivait au commencement du XVIIe siècle. Il était licencié en théologie, et publia à Cologne, sous le titre Epicedium Alberti Pii, Belgarum principis, une élégie latine sur la mort de l’archiduc Albert. Il traduisit aussi du français en latin une longue Lettre sur les principaux mystères de la foi catholique. Joecher, dans son Gelehrten-Lexicon, cite un opuscule de Hunterus, intitulé : Defensio L. A. Senecæ ab atheismo contra Amandum Fabium, imprimé à Ratisbonne, en 1651. Nous ignorons si la défense de Hunterus est dirigée contre Amand Fabius de Louvain, ou bien contre un autre savant, qui aurait porté le même nom.
Foppens, Bibliotheca Belgica, t. I, p. 47.
BOONE (Aug.) ou FABIUS, écrivain ecclésiastique, né à Beeringen, mort à Tongres en 1612, fut chanoine régulier dans cette dernière ville, et y occupa les fonctions de sous-prieur, ensuite celles de directeur des religieuses du couvent de Maeseyck. Il publia: Antidotarius animæ, seu libellus piarum Precationum.
Foppens, Bibliotheca Belgica, t. I, p. 112.
BOONEN (Guillaume), historien, né à Louvain, vers 1547, fils de maître Laurent Boonen, clerc au bureau de la comptabilité de la ville, et d’Anne Vander Heyden, fille du bourgmestre Nicolas Vander Heyden. Après avoir achevé ses humanités, il fut nommé, le 29 mars 1579, à la demande de son père, employé extraordinaire dans les bureaux de l’administration communale. Il avait obtenu ces fonctions sans gages, mais avec droit de succession en cas de décès de l’un des clercs ordinaires de la comptabilité. Boonen sut répondre d’une manière éclatante à la confiance du conseil, qui l’appela, le 28 juillet 1581, au grade d’employé ordinaire à la comptabilité ou au Registre, en remplacement de Michel Vander Heyden, décédé. Il épousa, vers la même époque, Gertrude Jordens, qui appartenait à une bonne famille louvaniste et dont il eut plusieurs enfants.
Divæus avait également travaillé au bureau de la comptabilité et y avait fait des recherches sur l’histoire politique de Louvain qu’il consigna dans un livre actuellement encore en réputation. En consultant les vieux registres aux comptes, en parcourant les cartulaires et les autres manuscrits Boonen sentit se développer en lui un vif amour pour l’étude des antiquités de sa ville natale. Il en approfondissait l’histoire dans ses moindres détails, et y consacra tous ses loisirs. Divæus et Molanus écrivirent en latin leurs travaux sur Louvain; Boonen employa la langue flamande et conserva ainsi à ses investigations un cachet d’authenticité que ne présentent pas celles de ses devanciers. L’auteur acheva, en 1592, une dissertation très-intéressante sur l’origine et les priviléges des sept familles patriciennes. Le manuscrit de ce travail, qui repose aux archives de la ville de Louvain, porte le titre suivant: Memorie boeck van den vryen huysgesinne afkomsten ende familie der kercken van Sinte-Peeters, te Loeven, vol. in-fol., de 62 feuillets.
En 1594, il termina son grand ouvrage sur Louvain. Il porte le titre suivant : Een cort verhael oft Memorie boeck van den hertogen van Brabant, van den ouderdom der stadt van Loeven, van de seven oude originele geslachten der selver stadt en haere Sinte-Peeters-Mannen, bedeylt in iiij deelen oft capittelen. Ce travail encore inédit se compose de deux volumes in-folio, formant ensemble 670 feuillets ou 1,340 pages. Il repose également aux archives communales. On le désigne tantôt sous le titre de Liber Boonen, bien qu’il ne porte nulle part le nom de l’auteur, tantôt sous celui d’Antiquitates Lovanienses, attendu qu’au XVIIIe siècle, lorsqu’on lui donna une nouvelle reliure,