César, Commentarii de bello gallico, liv. II. — T. Livius, Epitome, CIV. — Plutarchus, Cæsar, XXIII. — Florus, l. III. — Appianus, Bellum gallicum. — Paulus Orosius, Historiæ, l. VI, ch. vii. — Cicéro, Epistolæ ad Quintum fratrem, III, 8. — Napoléon III, Histoire de Jules César, t. II. — Schayes, La Belgique avant et pendant la domination romaine, t. I. — Amédée Thierry, Histoire des Gaulois, t. III.
BOECKEL (Jean VAN) ou BOCKELIUS, médecin, né à Anvers le 1er novembre 1535, mort le 21 mars 1605. Ses parents, ayant embrassé la réforme, furent obligés de s’expatrier. C’est peut-être la cause du peu de détails que nous possédons sur sa vie. Ce que nous en savons, c’est qu’il prit le bonnet de docteur en médecine à l’Université de Bourges. Les troubles religieux et politiques auxquels les Pays-Bas étaient en proie, empêchèrent le jeune docteur de rentrer dans sa patrie et il imita un grand nombre de Belges de ce temps en allant s’établir dans la ville libre de Hambourg. Ses talents et ses services le firent distinguer par les magistrats de cette cité. En 1566, il fut nommé médecin stipendié ou juré de la ville, fonction qu’il exerça pendant neuf ans. En 1565, la ville de Hambourg fut décimée par la peste. Bockelius rendit des services immenses à ses concitoyens. Après la cessation du fléau, il rédigea une relation de l’épidémie avec l’intention de la publier. La réputation que Bockelius avait acquise comme savant et comme praticien le fit nommer, en 1575, à la chaire d’anatomie humaine à l’Uni-versité de Helmstædt. Mais il se fatigua de la vie de professeur, donna sa démission et revint à Hambourg où le magistrat lui donna la place de premier médecin de la cité. Il n’en jouit pas longtemps : la mort l’ayant enlevé à l’âge de soixante et dix ans. Pendant qu’il était professeur, il publia : 1° De peste quæ Hamburgam civitatem anno 1565 gravissime afflixit. Henricopoli, 1577, in-8o. — 2° Synopsis novi morbi, quem plerique catarrhum febrilem, vel febrem catarrhosam vocant, qui non solum Germaniam, sed pene universam Europam, gravissime afflixit. Helmstædii, 1580, in-8o. — 3° Anatome vel descriptio partium corporis humani ut ea in Academiâ Juliâ, quæ est Helmsteti, singulis annis publice prælegi ac administrari solet. Helmstædii, 1585, in-8o. Ibid., 1588, in-8o de 232 pages. Qu’il nous soit permis de faire une remarque que nous avons déjà consignée dans notre Galerie médicale anversoise : en comparant l’anatomie de Boeckelius avec la physiologie du docteur Bording, nous avons trouvé que le travail de Bockelius, depuis la page 9 des Elementis jusqu’à la fin, est la réimpression littérale de la physiologie de Bording. Aucun biographe ne s’est aperçu de ce plagiat littéraire. Qui des deux professeurs a été plagiaire de Bockelius ou de Bording ? Si l’on prend en considération la date des deux publications, alors Bording serait le plagiaire, puisque l’anatomie a été publiée en 1585 et la physiologie en 1591. Si toutefois on se rappelle que le professeur Bording est mort en 1560, il est évident qu’il n’a pu être le plagiaire. Si l’on prend encore en considération que les élèves de Bording ont continué, après la mort de leur maître, à faire usage de son cours manuscrit et qu’ils ne l’ont fait imprimer qu’en 1591, il nous parait probable d’admettre que Bockelius a assisté au cours du professeur Bording ou qu’il a pu acquérir le manuscrit pour le livrer à l’impression.
BOECKHOUT (Jean-Joseph VAN), publiciste, né à Bruxelles, mort en 1827. Lors de la révolution brabançonne les principes de Van Eupen et de Vander Noot trouvèrent en lui un chaud partisan ; mais son enthousiasme juvénile se modifiant bientôt, il adopta de nouvelles doctrines lorsque les opinions philosophiques qui, à la fin du siècle dernier, dominaient en France, s’infiltrèrent en Belgique. Depuis, il conserva de ses impressions une espèce de défiance à l’égard du catholicisme, sentiment qui se reflète dans tous ses écrits. C’est ainsi qu’en 1814, quand il s’agissait de la réunion de la Belgique à la Hollande, il applaudit immédiatement à cette combinaison politique, le protestantisme qui domine dans ce dernier pays lui paraissant un rempart à opposer aux influences du clergé belge. À cette oc-