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cum Hollandiæ et aliarum provinciarum Belgicarum Ecclesiis ex Dei verbo reformatis ; Henrico Boxhornio theologo licentiato Lovaniensi, ministro Evangelii Jesu Christi auctore. Lugd. Bat., 1598, in-12. — 3° Un pamphlet flamand (Idiomate Brabantico), portant la date de 1605 et dirigé contre Henri de Cuyck, évêque de Ruremonde, le jésuite François Costerus et le pasteur luthérien Philippe Nicolaï. Le Synode provincial de Hollande en supprima toute l’édition, sauf quelques exemplaires peut-être. — 4° Daniel, dat is, Godts oordeel voor de victorie en de triumph der waerheyt, teghen het advys en de leughentael der boeken Johannis Goydae, Jesuwyts Mis ende woorden dienaers te Brussel, 2 Tim. 3-8. Ende gelyck Joannes en Jambres teghen Mosis stonden, alsoo staen dese ook teghen de waerheyt. Schiedam, 1613, in-4o. — 5° Waerachtig verhael van de Disputatie ende Gespreck gehouden den 4den january anno MDCXIII, tusschen D. Henricum Boxhornium, licentiaet en bediende des heil. Evangelii tot Breda, ende M. Peeter van Doorneik, licentiaet ende paepspastoor in de Haghe by Breda. Schiedam, 1613, in-4o.

C. Rahlenbeck.

Paquot, Mémoires, éd. in-8o, t. I, pp. 410-416. — Foppens, Bibl. Belg., t. II, pp 843-844. — J.-G.-H. Reudler, Geschied. van Joh. Pistorius en der ev. luth. gemeente te Woerden, Utrecht, 1841, in-8o. — Hermans, Bydragen over Noord-Brabant, t I. pp. 340-342. — A.-J. Vander Aa, Biogr. Woordenb., t. II, pp. 1, 120-22.

BOCK (François DE), un des marins les plus habiles de Dunkerque, au XVIIe siècle, émigra à Ostende dès l’année 1646. C’est à lui, en grande partie du moins, qu’Ostende est redevable de la gloire d’avoir hérité de la puissance maritime de Dunkerque, tombée en 1658 au pouvoir de l’armée française, que soutenait une flotte de Cromwell. Dans une lettre adressée au roi Philippe IV, De Bock énumère les faits les plus importants de sa carrière de marin. Il s’y exprime ainsi : « Je ne rappellerai pas tous mes travaux et tous mes efforts depuis 1636, pour armer des vaisseaux et pour équiper des flottes qui furent, comme le disait le comte de Penaranda après le traité de Munster, le frein qui arrêta les excursions des Hollandais et qui contribua à faire conclure la paix. En quittant Dunkerque pour nous fixer à Ostende, mes amis et moi, nous avons réussi à relever la marine militaire, de telle sorte que la ville de Dunkerque, fameuse dans le monde entier, semble avoir émigré avec nous et être enfermée aujourd’hui dans Ostende. En 1649, quatre de mes navires menacèrent Dunkerque ; deux années plus tard, j’en envoyai quatorze croiser devant le même port, qui fut bloqué si étroitement pendant sept semaines que Neptune lui-même, porté par les tritons furieux, n’eût pu y pénétrer. En 1652, vingt-cinq vaisseaux que l’archiduc Léopoid me chargea d’armer, coopérèrent activement à la conquête de Gravelines, de Mardick et de Dunkerque. Enfin, pendant treize mois, j’empêchai que l’armée française ne dévastât toute la partie occidentale de la Flandre, et je contribuai encore à faire échouer les Français dans leur entreprise contre Ostende. » Ce dernier fait mérite d’être rapporté avec quelques détails. En effet, au milieu des revers des armes espagnoles dans nos provinces, ce fut le seul succès que put enregistrer don Juan d’Autriche, et De Bock, qui en cette circonstance avait pris le nom d’Ægidius Stapenius, y contribua beaucoup.

Si jusqu’ici De Bock nous apparaît comme un marin intrépide, nous allons le retrouver diplomate non moins habile dans ses négociations avec le cardinal de Mazarin. Ce prélat, ayant formé le projet de s’emparer d’Ostende par trahison, s’était adressé à cet effet à un colonel nommé Sébastien Spindeleer ; ce dernier, attaché à De Bock par les liens de la reconnaissance et tout dévoué au roi Philippe IV, feignit d’écouter les propositions du cardinal et fut envoyé par lui à son allié Cromwell. Spindeleer, dès qu’il connut les desseins de Mazarin et de Cromwell, les communiqua à De Bock et se concerta avec lui sur le moyen de les faire tourner à la honte de leurs ennemis. Voici les principales clauses du traité qu’ils conclurent