Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 2.djvu/149

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans une châsse, qui est encore aujourd’hui l’objet de la vénération des fidèles.

E.-H.-J. Reusens.

Ghesquière, Acta SS. Belgii, V, p 258. — De Ram, Hagiographie nationale, II, p. 57.

BERLIKOM (Baudouin), poëte, né à Bois-le-Duc (ancien Brabant) ou peut-être au village de Berlikom, situé dans le voisinage de cette ville et auquel il a apparemment emprunté son nom, mourut à la Haye, le 20 mai 1605. Habile latiniste, il se fit connaître tout à, la fois comme poëte et comme prosateur, et publia un recueil de poésies sous le titre de : Hierostichon sive carminum ex libris sacris et ecclesiasticis metaphrasi poetica concinnatorum libri IX. Lugd. Batav., 1599, in-8o. Cependant Hoffman-Peerlkamp juge assez sévèrement ses poésies où l’on remarque de grandes sympathies pour les doctrines luthériennes ; à l’appui de ses critiques, il cite une épigramme très-vive de J. Douza. Les connaissances juridiques de Berlikom lui avaient procuré à la fin de sa vie, l’emploi de greffier de la cour de Brabant, à la Haye, emploi qu’il occupa jusqu’à sa mort.

Bon de Saint-Genois.

Hoffman-Peerlkamp, De poetis latinis, etc., 184-185. — Sweertius, Athenæ Belgicæ, p. 141. — Vander Aa, Biographisch Woordenboek. — Foppens, Biblioth. Belgica, I, 116.

BERLO (Ferdinand, comte DE), onzième évêque de Namur, né dans la même ville, en 1654, de Jean, comte de Berlo, seigneur de Brus et Chokier, et d’Anne-Marguerite-Ursule de Berlo d’Hozémont, mort au château de Chokier, près de Liége, le 24 août 1725. Ferdinand de Berlo étudia la philosophie à Louvain, le droit à Ingolstadt et à Rome, puis il devint chanoine de la cathédrale de Liége et archidiacre de la Campine. L’électeur Ferdinand de Bavière, qui protégeait particulièrement sa famille le fit, en outre, nommer abbé mitré des abbayes de Saints-Martin et Castule et de Saint-Uldaric en Bavière. Pierre Van den Perre, évêque de Namur, étant décédé, le roi d’Espagne le désigna pour occuper ce siége, et le pape Innocent XII, confirma ce choix par bulle du 11 décembre 1697. Ferdinand de Berlo administra pendant vingt-sept ans le diocèse de Namur en prélat pieux et éclairé, et les Decreta et Statuta Synodorum Namurcensium, qu’il publia en 1720 (1 vol. in-4o), attestent sa vigilance sur les menées des Jansénistes à cette époque ainsi que son zèle pour le maintien de la discipline ecclésiastique.

Eugène Coemans.

Ann. archéol. de Namur, t. IX, p. 289. — Concil. German., t. X, p. 229

BERLO DE FRANC-DOUAIRE (Paul-Godefroi DE), treizième évêque de Namur, né au château de Franc-Douaire, au pays de Liége, le 22 septembre 1701, de Paul-Marie de Berlo de Franc-Douaire et de Marie-Albertine de Berlo, mort à Nivelles, le 19 janvier 1771. Il était chanoine de Huy et prévôt de Nivelles quand il fut nommé au siége de Namur par l’impératrice Marie-Thérèse. Le pape Benoit XIV confirma cette nomination par bulle du 5 décembre 1746. Le diocèse de Namur était à cette époque, par suite des malheurs de la guerre, dans l’état le plus déplorable : beaucoup d’églises avaient été ruinées par les armées de Louis XIV et le plus grand désordre régnait dans plusieurs villages. De Berlo consacra sa fortune et sa vie entière à réparer tant de maux ; parcourant ses paroisses, bâtissant et consacrant de nouvelles églises, ouvrant sa bourse à toutes les infortunes, il parvint à rétablir partout l’ordre et la paix. Ce fut lui qui fit restaurer, en 1750, le séminaire de Namur que les Français avaient entièrement dévasté et qui conçut le projet de construire la cathédrale de la même ville, qui ne fut cependant achevée que vingt ans plus tard. Enfin sentant ses forces épuisées, il se retira à Nivelles, où sa sœur était abbesse du chapitre de chanoinesses et y mourut dans les sentiments de la plus grande piété. Son corps fut rapporté à Namur, comme l’avait été celui de son parent Ferdinand de Berlo.

Eugène Coemans.

Concil. German., t. X, p. 486.

BERNAERD (Nicaise), peintre d’animaux, de fleurs, de paysages, né à Anvers en 1608 mort en 1678. Il appartient à la belle et énergique école de Snyders à