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dans la tombe trois ans auparavant. On fit pour lui cette épitaphe . D. 0. M. JOANNES LlVlNEIUS GANDENSIS L. TORRENTI ANTVERP. EPISCOPl EX SORORE NEPOS, CANONICUS ET CANTOR HUIUS ECCLESIÆ. QUl UT GENERE ET ERUDITlONE SIC ET TUMULO PROXlMUS AVUNCULO. HIC QUlESCIT ; A GRÆCIS PATRlBUS ILLUSTRANDIS, IN QUA LINGUA VALDE EXCELLUIT. E MEDIO CURSU ABREPTUS ÆTATlS I.ll CHRISTI ANNO M.D.XCIX UHR. JAN. On publia après sa mort : l. B. Theodori Studitæ, abbatis et confessoris, sermones catechetici CXXXlV in anni totius festa, eiusdemque Testanœntum, de græcis Latini facti et /ioti>i illustrati a Junnne Livineio Belga, canonico Atttvt^pieiisi tiimc primum editl. Accessermit Homi^iœ S. EucJ/erii, faho hacteniiJs Euseàio Emlsseno attributœ. Anvers, v^ et hér. Jean Bellùre, 1602 ; in-l :J, 425 pajres. Lievens avait copié les catéchèses de Théodore à Rome, sur un manuscrit du cardinal de Sirlet. Les notes commencent page 334 et finissent page 371. — 2. Andronici hnperatoru ConniantinopoUtani disputatio cum Ju~ dais. Elle est imprimée, avec la version de Lievens, dans le supplément desZerans antiques de Canisius, publié par Pierre Itenart, à Ingolstadt, en 1616 ; in-4°, p. 2 63-403. — 3. Un certain nombre de notes et de conjectures sur Properce, insérées par l^roukhuyzen, dans son édition (Amsterdam, Welstein, 1702). Parmi les écrits qu’il laissait inachevés se trouvaient des éditions des œuvres complètes de (Grégoire de Nyssa, d’Euripide, d’Athénée et des épîtres de saint .Jean Chry.sostome. :Sa bibliothèque parvint aux Jésuites d’Anvers. On y rencontrait des éditions d’auteurs anciens, tels que Claudien et Silius Italiens, en marge desquelles Lievens avait écrit de« variantes, Quelques-uns de ces volumes sont actuellement à la bibliothèque de l’université de Louvain, notamment : un Grégoire de Naziance, avec les variantes d’un manuscrit de Jos. Doverinus, chanoine de Liège, et ses conjectures ; un Athénée, avec les variantes du manuscrit de Wanièse, et les vies parallèles de Plutarque, avec conjectures.

L. Roersch.

A. Miræus, Elogia belgica (16O9), p. 135. — Paquot, t. 1, p. 350. — de Reiffenberg, Cinquième mémoire sur les deux derniers siècles de l’université de Louvain (Nouv. Mém. de l’Académie de Bruxelles, t. X, p. 10-13). — Revue de Liège, t. M (notice de Van Hulst sur Liévin Vander Beke ; — Correspondance imprimée et manuscrite de Juste-Lipse. — Correspondance manuscrite de Torrentius, à la bibliothèque royale de Bruxelles. — Archives du chapitre de l’ancienne collégiale de Saint-Pierre, à Liège, registres nos 509 et suiv.

LIÉVIN (saint), a été certainement un des saints les plus populaires des Pays-Bas au moyen âge. Patron de Gand, la plus riche et la plus remuante des villes flamandes, son nom apparaît fréquemment dans l’histoire de la grande cité. Ce fut, comme on sait, une procession en son honneur qui donna le signal de la révolte de la commune, en 1467, contre Charles le Téméraire. Et pourtant, à la différence de saint Lambert, le patron de Liège, saint Liévin n’est pas un saint national. Bien plus, il est à peine un personnage historique. Il ne doit sa réputation qu’aux moines de Saint-Bavon, qui lui ont fait une légende, et aux Gantois qui l’ont adopté comme le protecteur de leur ville. C’est au XIe siècle que, pour la première fois, on entend parler de saint Liévin. Entre 1025 et 1058, en effet, un moine de Saint-Bavon rédige une Vita sancti Livini, qui est bien certainement une des supercheries littéraires les plus caractéristiques du moyen âge. À en croire ce factum, saint Liévin serait né en Irlande de parents appartenant à une race royale. Il aurait été baptisé par l’illustre apôtre des Anglo-Saxons, saint Augustin, puis promu au rang d’archevêque. Enfin, aspirant à la gloire du martyre, il serait venu évangéliser les païens du Brabant et aurait été mis à mort à Houthem, le 12 novembre 657, au milieu d’atroces supplices. La légende ainsi formée s’est rapidement répandue. Dès le XIe siècle elle était connue en Angleterre et, peu à peu, elle se propagea par toute l’Europe. En 1513, Eloi Houkaert en imprimait à Gand un remaniement littéraire, et plus tard, traduite en néerlandais, elle