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antérieurs aux invasions normandes, que son nom et le lieu de sa sépulture.

H. Pirenne.

De sancto Liberto martyre, éd. J.-B. Sollerius. Acta sanctorum Boll., juillet, t. III, p. 704. — Vita sancti Rumoldi auctore Theoderico, éd. J.-B. Sollerius, ibidem, juillet, t. I, p. 213.

LIBERT, moine franciscain, évêque de Beyrout, suffragant dès 1471 de l’évêque de Liège, Louis de Bourbon. C’est probablement en 1482, après la mort de Louis, qu’il se retira à Louvain, où nous le trouvons en 1483. Il y exerça pendant quelque temps les fonctions épiscopales, le gouvernement des Pays-Bas ayant défendu aux jeunes gens qui aspiraient à la prêtrise de recevoir les ordres à Liège. Ses sermons étaient fort goûtés du peuple qui lui avait donné le surnom de Bischop liebbeken. Peut-être fit-il partie de l’université de Louvain. En tout cas, c’était un savant homme. Miræus rapporte qu’il fit imprimer à Anvers, en 1501, un in-folio intitulé : Collectio de crucibus quæ hoc tempore apparuerunt. Mr Daris affirme, mais sans preuve, que Libert mourut en 1504. Ernst pense, au contraire, que c’est notre personnage que Chapeaville cite, sous le nom d’episcopus Bercensis, comme ayant assisté, en 1505, au sacre d’Erard de la Marck.

H. Pirenne.

Ernst, Tableau historique et chronologique des suffragants ou co-évêques de Liège (1806). — Daris, Histoire du diocèse et de la principauté de Liège pendant le XVe siècle, p. 319.

LIBERT (Marie-Anne), botaniste, née à Malmedy, le 7 avril 1782, morte dans cette ville, le 14 janvier 1865. Au dire de ses biographes, Marie-Anne manifesta de bonne heure un goût prononcé pour les sciences. Déjà au pensionnat de Prüm, où elle avait été placée pour faire son éducation, elle s’appliqua avec ardeur à l’étude des mathématiques et de la géométrie. Rentrée à Malmedy, son goût pour les chiffres fit place à celui des fleurs. Son premier guide dans l’étude de la flore ardennaise fut une édition latine du Cruydeboeck, de Dodoens. Les figures de ce livre lui permirent de déterminer un certain nombre d’espèces, mais elle ne se contenta pas de ces déterminations empiriques ; elle voulut comprendre le texte du vieil auteur. Pour cela, elle apprit le latin, qu’elle finit même par écrire d’une façon très correcte. Le docteur Lejeune, de Verviers, entendit parler de cette jeune fille studieuse et s’empressa de faire sa connaissance. L’auteur de la future Flore des environs de Spa indiqua, à la jeune botaniste, les livres qu’elle devrait se procurer pour étudier avec succès la végétation si intéressante des hautes fagnes. Dès lors, Marie-Anne fit de très rapides progrès et de nombreuses découvertes, qui vinrent, plus tard, enrichir, d’une façon remarquable, la Flore de Lejeune, publiée en 1811-1813. En 1810, le célèbre botaniste de Candolle, chargé d’une mission scientifique dans les Pays-Bas, fit, en compagnie de Lejeune, une visite à Mlle Libert. Il fut fort étonné des connaissances botaniques que cette jeune personne avait pu acquérir. Après quelques années, la végétation phanérogamique lui étant devenue parfaitement connue, Marie-Anne se prit de passion pour les plantes cryptogames, qui abondent dans les hautes régions de l’Ardenne. À cette époque, les végétaux inférieurs n’étaient pas étudiés comme ils le sont de nos jours ; beaucoup de découvertes restaient à faire. La botaniste de Malmedy ne tarda pas à découvrir une foule d’espèces, parmi lesquelles se trouvaient de nombreuses nouveautés. Elle accumula des matériaux considérables destinés à une publication qu’elle avait en vue et qui parut à Liège, de 1830 à 1837, sous le titre de Plantæ cryptogamicæ quas in Arduenna collegit M.-A. Libert. C’est une collection de quatre centuries de cryptogames desséchés, dont la valeur scientifique est encore fort appréciée. Avant cette collection, Mlle Libert avait publié diverses notes intéressantes : Sur un nouveau genre d’Hépatique, 1820 (Annales générales des sciences physiques) ; Illustration du genre Inoconia de la famille des Algues, 1826 (Annales de la Société Linnéenne de Paris) ; Observations sur le genre Asteroma, et description