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duplex panegyricus : alter de Beatissima Virgine, alter de sancta Catharina. Avec deux épigrammes à la fin du volume. La première de ces tragédies est Joseph a fratribus venditus ; la seconde, Joseph a fratribus agnitus. — 2. Joseph patri redditus. Ypres, Antoine de Backer, 1656 ; in-8o. Jos. Minasowicz a traduit en polonais une des tragédies de Joseph. — 3. Parnassus biceps poetis binis Horatio et Sarbierio, dans Ad Sarbierii lyram epicitharisma. Une pièce de vers dans les Poemata Ferdinandi, liberi baronis de Furstemberg. Paderborn, 1671 ; in-12. Ad asperum collem seu montem acutum cui nomine S.. Domini nostri Alexandri septimi Pretiosissimum tradebat tapetem Hieronymus apud Belgas internuncius ipso assumptæ in cœlos Virginis festo die 1662. Acclamatio Jacobi Libeni e Societate Jesu, pages 32 à 36 de Oratio panegyrica B. Mariæ Aspricollensis. — 4. Beata Virgo in cœlos recepta ; Exornatio S. Catharinæ Virginis martyris. Ces deux discours sont insérés au tome Ier des Orationes sacræ et miscellæ patrum Societatis Jesu. Cologne, 1730. La bibliothèque de Louvain possède le programme, avec un hommage autographe, d’une pièce de théâtre, Umfredus, qu’il fit jouer à Upres, le 16 mars 1624.

Ferd. Loise.

C. Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus.

LIBENS (Jean), théologien, né à Diest, le 6 mai 1675, dans la maison où vit le jour saint Jean Berchmans, mort à Louvain, le 15 mai 1747. Placé par ses parents au collège des Augustins de sa ville natale, il s’y fit remarquer par une grande aptitude pour les travaux de l’esprit. Ayant achevé ses humanités, il entra dans l’ordre des Augustins. Après son noviciat, il fut envoyé à l’université de Louvain pour y faire ses études théologiques. Ses progrès furent si remarquables qu’il obtint le 17 octobre 1713, summa cum laude, le bonnet de docteur. Libens devint ensuite prieur du couvent des Augustins, de Diest, qu’il fit presque entièrement reconstruire. Orateur flamand de talent, il obtint un grand succès comme prédicateur. Il remplit les charges de visiteur, de définisseur et de provincial de son ordre dans les Pays-Bas. En 1727, la stricte faculté de théologie de l’université de Louvain l’appela au poste de professeur ordinaire en remplacement du dr Van Bossuyt, qui venait de mourir. Il enseigna avec éclat pendant vingt ans. On doit au P. Libens une série d’opuscules de dévotion rédigés en flamand.

Ed. van Even.

Carte mortuaire. — Staes, Loven’s nieuws, XVe vol., p. 242. — Levensbericht van dr Johan Libens. Diest, 1845.

LIBERT (saint). On ne connaît rien de certain sur saint Libert. Les seuls renseignements historiques que l’on possède sur lui se trouvent dans la vie de saint Rombaut par l’abbé Thierry, de Saint-Trond. Ce texte est malheureusement postérieur de trois cents ans aux événements qu’il raconte. À l’en croire, saint Libert aurait été le fils d’Adso, prétendument comte de Malines au commencement du VIIIe siècle, celui-là même que la tradition nous représente comme le protecteur de saint Rombaut. C’est par ce dernier que Libert aurait été élevé. Plus tard, il serait devenu abbé du monastère fondé par son maître à Malines. Lors de la grande invasion des Normands dans les Pays-Bas, en 884, il aurait fui à Saint-Trond, où il aurait été massacré par les barbares. Le bollandiste Sollerius a déjà fait remarquer que cette date est inadmissible. Saint Rombaut étant mort vers 785, Libert, déjà abbé du vivant de son maître, aurait dû atteindre l’âge d’environ cent trente ans, pour que l’on pût croire qu’il fût tué en 884. Quoi qu’il en soit, à l’époque où Thierry écrivait, c’est-à-dire à la fin du XIe siècle, la tradition voulait que le corps de saint Libert reposât à Saint-Trond. En 1169, lors de la démolition d’une chapelle dans l’abbaye, on découvrit, en effet, son tombeau. En somme, on ne connaît de saint Libert, comme de tant d’autres saints