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un nouvel accroissement (1). Albert de Lymborch donna beaucoup d’éclat aux cérémonies religieuses et surtout au culte du Saint-Sacrement, qu’il résolut d’étendre en fondant un salut à Saint-Paul. Il érigea, en outre, un autel dans la chapelle gauche du chœur, comme en témoigne l’inscription suivante, gravée dans le marbre noir : Hocce altare prœsenti tabula ornari Jussit ex testamento Albertus a Lymborch, Hujus ecclesiœ Decanus XL, Qui obiit XXIIII aprilis anno 1627. Sur la fenêtre, au-dessus de l’autel, représentant saint Christophe qui traverse un ruisseau avec l’enfant Jésus sur ses épaules, on lit cette inscription : Rdus D. Albertus Lymborch i. v. Doctor protonotarius Aplicus Hujus ecclesiœ Decanus 1608. A la charge de doyen, en effet, s’ajouta pour lui celle de protonotaire apostolique. Neuf fois il fit le voyage de Rome pour augmenter les ressources de son église et rendre compte de son administration. Si l’évêché de Liège était devenu vacant et que le choix du titulaire n’eût dépendu que du saint-siège, nul doute que de Lymborch eût été jugé digne de cette haute situation. Connaissance approfondie du droit, entente des affaires, habileté diplomatique, charme de la conversation, amour des lettres cultivées avec succès, belle prestance, taille élevée, air imposant, tout ce que donnent aux êtres privilégiés la science, la nature et l’art, lui était échu en partage. Il ne lui manqua qu’une destinée au niveau de ses aptitudes. Voici son épitaphe en un distique dont le second vers forme chronogramme : Albertus jacet hic Limborch quem Legia luget Sternum CarVs VIVere DIgnUs erat Albertus a Lymborch hujus ecclesle decanus [40 obiit Anno 1627, 24a aprilis, ætatis suæ, residentiæ. CANONICALIS 44 ; SACERDOTII 42 ; DECANATUS 24. R. I. P. Il nous a laissé un petit poème ayant pour titre : Fundatio collegii S. Pauli [i] Hœc lucra quoudam hospes Pauli, nun incola cirli, Censu atque œre suo Nuelens Anthonus auxit. Leodiensis ; cum decnnorum illivs compendiosa successione. Liège, Jean Ouwerx, 1622. C’est une plaquette contenant, en quatre cent onze hexamètres, l’histoire abrégée de la collégiale, depuis son origine jusqu’à de Lymborch lui-même. L’ouvrage est précédé de la liste des quarante premiers doyens cités par leurs prénoms. Ferd. Loise. Paquot, Mémoires. — Becdelièvre. Biographie liégeoise. — Thimister, Essai historique sur l’église de Snint-Paul.


LYMBOURG (Aloysius DE), moraliste et traducteur, abbé de Saint-Gilles, près de Liège, naquit dans la seconde moitié du xvie siècle et mourut en 1636. On ne connaît de lui que l’ouvrage suivant : La Vie de Saint-Gilles, abbé d’Arles, en Provence, et confesseur, traduite du latin en langue vulgaire, parsemée et enrichie d’autres exemples et vertus morales. Liège, J. Ouwerx, 1627 ; in-8o de 14 ff. lim. y compris deux planches d’armoiries, 170 pages et un f. approb. Avec la marque de l’imprimeur sur le dernier feuillet. Dédié à Arnould de Bocholtz, grand prévôt de Liège. Les liminaires renferment deux pièces de vers adressées à l’auteur, l’une en latin par Lambert de Vlierden, l’autre en français par P. Duchesne.

Ferd. Loise.

De Theux, Bibliographie liégeoise.


LYONNET (Pierre), naturaliste, né à Maestricht, le 22 juillet 1707, mort le 10 janvier 1789, à La Haye, il descendait d’une famille lorraine qui s’était réfugiée en Hollande à l’époque des persécutions religieuses. Il parvint à former un recueil de dessins coloriés des insectes des environs de La Haye. 11 ajouta à la traduction française de la Théologie des insectes de Lesser des remarques et des dessins qui attirèrent l’attention de Réaumur, et dessina pour Trembley des figures sur le Polype à bras, c’est-à-dire l’hydre. Il grava lui-même les huit dernières planches du livre de Trembley. Enfin, il fit l’anatomie de la chenille qui ronge le bois de saule {Phalfpna cossus) et publia son