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ad mortem sancte obeundam. Opus posthumum. Liège, Hovius, 1646 ; petit in-8o de 66 pages.

Léop. Devillers.

Foppens, Bibliotheca belgica, t. II, p. 710. — De Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, édit. de 1872, t. II, p. 1891.

L’ESPINOY (Charles et Philippe DE). Voir De l’Espinoy.

LESSABÉE (Jacques), humaniste. Voir Leussauch (Jacques de).

LESSEUWE (Jean DE), annaliste, né à La Bassée, en 1421. Il embrassa l’état ecclésiastique et écrivit à l’âge de soixante-deux ans, à la supplication d’un sien « parfait et singulier ami », une chronique généalogique universelle, depuis la création du monde jusqu’en l’année 1483. Cette compilation forme un gros volume in-folio sur papier, avec de nombreuses lettrines et miniatures coloriées, qui est conservé à la bibliothèque publique de Mons. L’ouvrage est écrit en français ; il est d’une lecture facile, mais l’auteur manque de critique historique, défaut ordinaire des historiens de ce temps. Il s’occupe plus spécialement des comtes de Flandre et d’Artois et des ducs de Bourgogne dont il était sujet. La similitude de son nom avec celui de Lessabée ou plutôt de Leussauch a fait attribuer la chronique à ce dernier. Nous manquons d’autres renseignements biographiques sur notre chroniqueur ; son œuvre porte ses armes, qui sont de gueules à une branche d’arbre et à un rat affrontés de sinople, en pointe d’un x gothique d’or.

Ernest Matthieu.

LESSINES (Gilles DE). Voir Gilles de Lessines.

LESSIUS (Léonard), théologien. Voir Leys (Léonard).

L’ESTAINIER (Jean), ou Stannifex, philosophe, né à Gosselies (Hainaut), mort à Louvain, le 1er novembre 1536. Il fit sa philosophie à Louvain, au collège du Parc, où il fut proclamé premier à la promotion de 1512, et étudia ensuite la théologie, après être entré dans les ordres. En 1520, il fut chargé d’enseigner la philosophie au collège du Parc. Au commencement de l’année 1532, il fut appelé à succéder à Nicolas Beca, de Diest, en qualité de second président du collège de Houterle. Valère André lui attribue des Commentarii Lovanienses in Organum Aristotelicum, qui ne paraissent pas avoir été imprimés.

Paul Bergmans.

Valère André, Bibliotheca belgica (1643), p. 566. — Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas (1763-1770), t. XVIII, p. 264-265.

LESTAINIER (Jean), Lestainnier, L’Estaniel ou Lestannier, musicien belge, florissait au XVIe siècle. On a peu de renseignements sur sa vie[1]. Tout ce qu’on en sait, c’est qu’il faisait partie, en qualité d’organiste, de la chapelle impériale de Charles-Quint, à Madrid, en 1547, et qu’il accompagna l’empereur en Allemagne en 1547-1548. On trouve deux motets de sa composition dans le recueil intitulé : Cautiones selectrissimæ quatuor vocum, ab eximiis et præstantibus Cæsaræ Maiestatis capellæ musicis M. Cornelio Cane, Thoma Crequilone, Nicolao Payen & Johanne Lestainnier, organista, compositæ, & in comiciis Augustanis studio & impensis Sigismundi Salmingeri in luccem æditæ. Augsbourg, Philippe Ulhard, 1548-1549 ; in-4o obl., 2 livres. Ce sont les nos 16 et 17 du premier livre : Domine Deus omnipotens et Heu me, Domine, quia peccavi. Ce dernier a été reproduit dans le tome VI des Evangelia dominicorum et festorum dierum musicis numeris pulcherrime comprehensa & ornata. Nuremberg, Jean Montanus et Ulrich Neuber, 1554-1556 ; pet. in-4o obl.

Paul Bergmans.

Fr.-J. Fétis, Biographie universelle des musiciens (2e éd., 1860-1865), t. V, p. 283. — Edm. Vander Straeten, La musique aux Pays-Bas, t. I,

  1. Nous ne savons s’il se rattache au précédent par quelque lien de parenté. Peut-être faut-il considérer comme un membre de sa famille Roger Lestainier qui, après avoir été pendant trente-huit ans au service de Charles-Quint, en qualité de fourrier de son hôtel, fut rétabli, en 1587, par Philippe II, « en l’estat de commis et garde d’artillerie et de munitions de guerre », à Malines.