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LIGNEUS (Pierre), humaniste. Voir Vanden Houte.

LILLE (Alain DE), philosophe. Voir Alain.

LILLE (Gautier DE), poète latin. Voir Gautier.

LILLERS (Jean DE), né à Cambrai, licencié utriusque juris, auditeur à l’officialité métropolitaine, notaire apostolique, etc. Il s’attira les rigueurs des autorités, fut jeté en prison et finalement banni, le 20 février 1606, par un arrêté d’expulsion, qui le notait d’infamie et lui interdisait tout le territoire de la ville. Il s’est signalé par ses vives attaques contre l’institution des monts-de-piété et contre Stanislas Cobergher, leur promoteur dans les Pays-Bas. On a de lui : 1. La Cassandre des monts-de-piété belgiques, avec cette épigraphe : Feriunt altos culmina montes. Sans nom de lieu, ni d’imprimeur, 1626 ; in-4o. — 2. Alexipharmaca exhortatio… qua censura sapietissimorum DD. Sorboniæ Parisiensis ac Almarum universitatum Lovaniensis et Duacensis… de montibus pietatis in Belgico, contra normam verorum pietatis montium noviter erectis, et libelli magistri Joannis de Lillers advocati, ob eandem opinionem… contra horum montium impietatem e Belgio proscripti… vindicatur. Paris, 1627.

Émile Van Arenbergh.

Foppens, Bibl. belg., t. II, p. 677. — Le Glay, Rech. sur l’église métrop. de Cambrai, p. 222.

LIMBORGH (Gilbert), ou Limburgius, médecin. Voir Fusch (Gilbert).

LIMBOURG (Guillaume VAN), né à Limbourg, dans le duché de ce nom. Il devint professeur à la faculté de médecine de l’université de Louvain, et est connu par son traité de matière médicale : Medulla simplicium ex Dodonæo et Schrodero. Louvain, 1693 ; in-12. Id., Bruxelles, 1724 ; in-8o.

P.-J. Van Beneden.

Becdelièvre, t. II, p. 289.

LIMBOURG (Henri-Jules-Joseph), mathématicien, professeur, né à Tournai, le 11 octobre 1833, y décédé le 5 juin 1860. Après de brillantes études à l’athénée de sa ville natale, Limbourg se rendit à l’université de Gand, où il fréquenta d’abord les cours de la faculté de philosophie et lettres ; mais une vocation invincible l’entraîna bientôt vers les sciences, et, dans cette voie, il conquit rapidement tous ses grades avec la plus grande distinction. Le 29 janvier 1859, il fut proclamé docteur spécial en sciences physiques et mathématiques, après avoir fait une leçon publique sur les théories de la lumière, et avoir défendu une dissertation inaugurale sur la théorie de la fonction gamma. Doué d’une pénétration d’esprit et d’une facilité rares, possédant, outre ses connaissances scientifiques, une culture littéraire étendue, Limbourg pouvait prétendre à un brillant avenir dans l’enseignement, vers lequel il se sentait naturellement porté. Un intérim qu’il fit à l’athénée royal de Gand, les répétitions des cours d’analyse et de mécanique rationnelle qu’il donna, pendant deux ans, à l’école préparatoire des ponts et chaussées annexée à l’université de Gand, avaient fourni la preuve qu’il aurait illustré la chaire que la mort, seule, empêcha de lui confier. La science, aussi, pouvait beaucoup espérer de lui : sa thèse sur la fonction gamma, publiée en 1858 (Gand, C. Annoot-Braeckman ; in-8o, 139 pages), renferme des parties remarquables attestant de sérieuses recherches personnelles. L’originalité de Limbourg s’affirma davantage encore dans le beau mémoire qu’il envoya, la veille de sa mort, à l’Académie royale de Belgique, et qui, sur la proposition des rapporteurs Schaar et Timmermans, fut imprimé dans les Mémoires des savants étrangers (t. XXX). Ce mémoire, qui a été tiré à part, est intitulé : Sur un point de la théorie de la formule de Stirling. Ce fut la dernière œuvre du jeune et malheureux savant qui mourut subitement, emporté par une espèce de consomption que rien n’avait pu faire prévoir.

C. Bergmans.

Renseignements officiels et personnels ; discours prononcés aux funérailles ; journaux du temps.