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excellence de la maison d’Anjou, manuscrit conservé à la Bibliothèque impériale à Paris, sous le n° 9864.

C. Rahlenbeek.

P. Bayle, Dict. hist., t. I. — Paquot, Mémoires, t. III, 8°. — Eug. et Em. Haag, la France protestante, t. I. — Backhuysen vanden Brinck, Het huwelyk van Willem van Oranje. Amst., 1853. — Ch. Rahlenbeek, Notes sur les auteurs, etc., de pamphlets politiques et religieux du XVIe siècle. Bull. du Bibliophile Belge, t. XVI. — Groen, Archives de la maison d’Orange, t. I. — M. Adami, Vitæ Germ. jureconsultorum. Heidelb., 1620.

BAUDRENGHIEN (Jean DE), poëte, né à Tournai. xve siècle. Voir Jean de Baudrenghien.

BAUDRI Ier, évêque de Liége. xe siècle. Voir Baldéric Ier.

BAUDRI II, évêque de Liége. xie siècle. Voir Baldéric II.

BAUDRI, évêque de Tournai. xiie siècle. Voir Baldéric.

BAUDRI, chroniqueur. xie siècle. Voir Baldéric.

BAUDRI ou BALDERIC, biographe, né à Florennes, pays de Liége, mort après 1156. On manque de renseignements sur les premières années de sa vie. Sa biographie ne commence, pour nous, que dans la première moitié du xiie siècle, époque à laquelle on le trouve attaché en qualité d’avocat en cour de Rome, au pape Eugène III qu’il accompagna en France en 1147. Albéron, archevêque de Trèves, eut l’occasion de l’entendre plaider (causas discutere) à Paris. Il fut si enchanté de son éloquence qu’il le détermina à le suivre et le chargea de la direction de l’école de Saint-Pierre, à Trèves. Dès ce moment il vécut dans l’intimité de ce prélat distingué, l’accompagna souvent et fut ainsi mis à même de connaître les moindres particularités de son existence assez agitée. Deux ouvrages sont consacrés à retracer la vie de cet archevêque : l’un en vers, rédigé par un anonyme, s’étend jusqu’à l’année 1145 ; l’autre, en prose, du à la plume de Baudri et que celui-ci acheva sous l’archevêque Hellin, successeur d’Albéron. En 1156, nous le trouvons mentionné comme magister scolarum et prévôt de Saint-Siméon. Après cette époque, son nom disparaît et l’on n’en retrouve plus de traces. Wibald, le célèbre abbé de Stavelot, vante sa science, son esprit et son éloquence, dans la lettre qu’il lui adressa à son entrée en fonctions comme écolàtre. Sa Vie d’Albéron, publiée dans la collection de Pertz, justifie en partie ces éloges. On y voit un grand amour de la vérité joint à beaucoup d’impartialité. C’est un des documents les plus souvent cités pour cette époque de l’histoire de l’archevêché de Trèves. Du reste, cet ouvrage et le poëme de l’anonyme se complètent l’un l’autre, quoique le premier offre des renseignements plus complets et plus précis. Le style en est habituellement élégant ; les citations d’Ovide et d’Horace, intercalées dans le texte, prouvent que l’auteur était familiarisé avec la littérature classique.

Bon de Saint-Genois.

Pertz, Monumenta Germaniæ historica : Scriptorum, t. VIII, pp. 234-259. — Gesta Alberonis, (éd. Waitz). — Hist. littéraire de la France, t. XII, p. 677.

BAUDRY (Pierre), historien, né à Mons, le 5 août 1702, mort à l’abbaye de Saint-Ghislain, le 1er mai 1752. Après avoir fait ses humanités au collége de Houdain, à Mons, il alla étudier la philosophie à l’Université de Louvain. Il prit à l’âge de vingt ans, au mois de juin 1722, l’habit de bénédictin à l’abbaye de Saint-Ghislain, et fut ordonné prêtre le 29 mars 1727. Il devint successivement, dans cette abbaye, professeur de théologie, maître des novices, trésorier et sous-prieur jusqu’en 1740, année où il fut appelé aux fonctions de prieur par le nouvel abbé Nicolas Brouwet. Nous ne connaissons aucune des particularités de la vie de Baudry ; il vécut à l’abri des agitations du monde, au fond de son abbaye et consacra son temps à écrire l’histoire de son couvent. L’œuvre qui a fait passer son nom jusqu’à nous est intitulée : Annales de l’abbaye de Saint-Ghislain de 633 jusqu’en 1754, rédigée par dom Baudry, continuée par dom Durot. Ces annales, formant deux volumes in-folio manuscrits de 191 et 236 pages et comprenant 11 livres, reposent à la bibliothèque publique de Mons. L’auteur débute par une longue préface, commence son histoire à l’an 600 et s’arrête à 1671 ; la mort l’empêcha