l’Exaltation de la sainte Croix. Le magistrat gantois lui confia d’autres besognes artistiques, parmi lesquelles l’enluminure d’une statue de la Vierge, sculptée par Jean Bulteel, en 1414, pour la chambre de la trésorerie.
Bassevelde (Casin ou Nicaise van), peintre, à Gand, dans la première moitié du xve siècle. Il fut un des apprentis de Nabur Martins ; il aida son maître, avec Égide Carre et Achille Vanden Bossche, à la peinture des médaillons, armoriés et historiés, de grands étendards gantois. Ils exécutèrent ainsi, pour le magistrat, en 1451, cinq bannières patronales des quartiers de Gand et un étendard aux armes comtales. Il est à croire qu’il coopéra aussi aux importantes œuvres que Nabur Martins entreprit vers cette époque. Les comptes communaux de Gand mentionnent encore que Nicaise van Bassevelde peignit des images de Christ sur les crucifix qui servaient aux prestations de serment dans les deux colléges échevinaux. Il semble résulter de certains indices que Nicaise van Bassevelde a suivi Nabur Martins à la sanglante bataille de Gavre, où les Gantois furent défaits par Philippe le Bon, en 1453, et laissèrent sur le champ de carnage, appelé, depuis ce jour, de Roode Meersch (la prairie rouge), un grand nombre des valeureux suppôts de leurs corporations de métiers.
Bassevelde (Liévin van), peintre gantois de la seconde moitié du xve siècle. Cet artiste quitta la ville de Gand et alla s’affilier au corps des peintres et sculpteurs de Tournai, vers 1443. Par suite d’un compromis, existant depuis le xive siècle entre Gand et Tournai, il put être admis sans avoir accompli l’année de séjour requise pour l’obtention de la bourgeoisie et de la franchise professionnelle. Le livre des admissions de la corporation de Saint-Luc de la cité tournaisienne contient l’inscription suivante : « Liévin van Bassevelde fut receu à le francise du mestier des painctres le jour Saint Valentin l’an mil quatre cens quarante deux (11 février 1443 n. s.). » En 1506-1507, il fut payé, à Gand, un droit d’issue sur une partie de la succession de Liévin van Bassevelde ; l’autre partie, faute d’héritiers reconnus, fut dévolue à la commune gantoise.
Bassevelde (Jacques van), calligraphe rubricateur et dessinateur à la plume, à Gand, au commencement du xve siècle. D’après les comptes communaux de cette ville, il fut plusieurs fois chargé par le magistrat de transcriptions sur parchemin d’actes publics. En 1407, il écrivit les ordonnances régulatrices de la construction de la Grande Boucherie et de la perception des droits d’issue ; celle-ci décorée des blasons de Gand et de la Flandre, rehaussés d’or et d’argent. En 1418, il copia l’ordonnance sur la monnaie et le registre des rentes héritables ; en 1422, il transcrivit, dans un cartulaire in-folio, sur parchemin et en caractères gothiques, tous les actes de priviléges et les lettres de franchise de la commune gantoise, documents originaux qui se conservèrent jusqu’en 1540 dans le coffre de fer au secret du Beffroi. — Nul doute que Jacques van Bassevelde n’ait produit aussi des manuscrits plus ou moins ornementés.
Recherches sur les peintres gantois des xive et xve siècles. 1859. — Messager des sciences histor. de Belgique. — Archives communales de Gand : Comptes et livres échevinaux, MSS. xve siècle. — Idem, 1506-1508.
BASSIUS (Martin), graveur, xvie siècle. Voir Baes (Martin).
BASTEEL (Jean-Joseph), colonel décoré de l’ordre de Marie-Thérèse, naquit en Belgique, en 1702, et mourut à Bruxelles, le 31 décembre 1766. Entré très-jeune dans la carrière militaire, Basteel était parvenu, après trente années de service, au grade de capitaine, dans le régiment d’infanterie belge de Los Rios (1750). Il fit avec distinction la guerre de Sept ans. A la bataille de Prague (1757), où il commandait la compagnie de grenadiers de son régiment, il se fit remarquer par sa bravoure, en luttant contre l’aile gauche de l’ennemi, qu’il mit complètement en déroute. Bien qu’il eût été grièvement blessé dans cette bataille, il courut, avant d’être rétabli, à l’armée du feld-maréchal Daun et voulut assister, en volontaire, à la bataille de Collin, où il commanda une compagnie