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cription de la Comète qui a paru le 14 novembre 1577, avec pronostics sur l’année très-calamiteuse 1578. Cet écrit de Baselius fut imprimé, en format in-4o, l’an 1578, à Anvers, chez Henri Henrici (Henricius).

Félix Nève.

Val. André, Bibliotheca Belgica éd. 1623, p. 615. — Sweertius, Athen. Belg., p. 571. — Foppens, Biblioth. Belg., t. II, p. 899. — De Backer, Recherches sur la ville de Bergues en Flandre. Bruges, 1849, in-8o p. 210.

BASELE (Pierre VAN), prédicateur, né à Gand, mort le 30 mars 1689, à l’âge de cinquante-neuf ans. Il appartenait à l’ordre des Dominicains et se fit une grande réputation par son talent oratoire. Le père De Jonghe, auteur du Belgium Dominicanum, l’appelle Petrus Baselius. Il est auteur de l’ouvrage suivant sur l’ordre de Cîteaux : Gloriosum ordinis Cisterciensis lilium in utroque orbe suaveolenti virtutum ac sanctitatis germine semper floridum. Gandavi, typis M. Masii, 1671 ; in-4o.

Ph. Blommaert.

BASELER (Guillaume), poëte flamand, né Louvain, où il épousa, le 24 août 1669, Élisabeth Baets. Il composa un poëme sur le saint sacrement, à l’occasion du jubilé trois fois séculaire, célébré à Louvain en 1674. C’est un drame en trois actes où figurent les personnages allégoriques : l’Église, la Religion, la Justice divine, la Pucelle de Louvain, etc. La langue en est pure et la versification soignée ; aussi, dans une pièce de vers à l’honneur de l’auteur, le médecin André Sassenus ne craint pas de le nommer : Poeta Belgicus suo aere florentissimus. L’ouvrage a pour titre : Segheprael der onwinbre Kercke, gegrontvest op den onbrekelycken pilaer der diepe verholentheyt van het waerachtich lichaem en het waerachtich bloet van God mensch geworden, berustende in schyn van brood en wyn. Op de drye-hondertjarighe feeste van het H. Sacrament van mirakel, in de kercke der Eerw. PP. Angustynen binnen Loven, door Guilliam Baseler. Loven, by Adrian de Witte, 1674 ; in-4o.

Ph. Blommaert.

BASILIDES D’ATH, hagiographe, né à Ath. xviie siècle. Voir De la Place (Jean).

BASSE (Frédéric), industriel, né à Bruxelles en février 1785, mort le 30 juin 1848. Issu d’une famille française qui avait émigré en Westphalie, à la suite de la révocation de l’édit de Nantes, le père de Frédéric Basse vint se fixer à Bruxelles, lorsque Joseph II eut introduit la tolérance civile dans ses États des Pays-Bas. Il y érigea, sous le régime français, une fabrique d’impressions sur coton, à laquelle, après lui, son fils donna des développements qui en firent l’un des plus importants établissements du pays en ce genre. Frédéric Basse, l’un des premiers, imprima sur planches de cuivre ; on sait que l’impression au rouleau n’est venue qu’après : il s’appropria d’ailleurs toutes les améliorations dans les procédés de fabrication dues au génie industriel de l’Angleterre. Les progrès qu’il avait réalisés se manifestèrent avec éclat à l’exposition des produits de l’industrie nationale, à Gand, en 1820, où la médaille d’or lui fut décernée. Rien de plus flatteur que le langage tenu à son égard par la commission centrale à laquelle fut déféré le jugement des produits exposés : « Les cotons imprimés de Frédéric Basse, dit-elle dans son rapport, se distinguent par la grande légèreté et l’extrême finesse des dessins, ainsi que par la vivacité et la délicatesse des couleurs. Basse a prouvé que dans sa fabrique on connaît parfaitement tous les procédés de la meilleure fabrication, et qu’on les y emploie avec beaucoup de goût et de discernement. Cette fabrique est d’ailleurs très-considérable ; ses impressions, dans le genre qu’elle a principalement adopté, sont supérieures, pour le dessin, les couleurs, l’éclat et la fixité de celles-ci, aux impressions anglaises[1]… » A l’exposition de Harlem, en 1825, Basse soutint, il accrut même la réputation qu’il s’était faite[2] ;

  1. Rapport de la commission centrale sur les produits de l’industrie nationale, exposés à Gand au mois d’août 1820. La Haye, 1820 ; in-8o, p. 89.
  2. Rapport de la commission supérieure sur les produits de l’industrie nationale exposés à Harlem, dans les mois de juillet et août 1825. La Haye, 1825 ; in-8o.