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vers l’étude de la littérature classique de Rome et d’Athènes, dont son frère Adrien était un des plus zélés promoteurs à l’Université de Louvain.

Barlandus avait une connaissance approfondie de la langue grecque. Il composa une préface pour une des éditions de Dioscoride faites à Lyon, et il traduisit en latin un discours de saint Basile, intitulé : Oratio de agendis Deo gratiis et de Julitta martyre, et le livre de Galien : De Medicamentis paratu facilibus. Il se proposait aussi de donner une traduction de tous les médecins arabes ; mais ce projet ne fut jamais mis à exécution.

On a encore de lui : 1° Velitatio medica cum Arnoldo Nootsio, medicinæ apud Lovanienses doctore qua docetur non paucos abuti capillo Veneris, xylaloë, xylobalsamo, spodio, hisque similibus, deque Avicennæ in plerisque hallucinatione. Antverpiæ, Joannes Steelsius, 1532 ; in-8o. — 2° Epistola medica de aquarum distillatarum facultatibus et de Adriani Ælii Barlandi mortis genere. Antverpiæ, Joannes Steelsius, 1536 ; in-8o. — 3° Ad Medicinæ apud Lovanienses studiosam juventutem epistola. Cette lettre a été publiée par Jean Manard, dans le recueil intitulé : Epistolæ medicinales.

E.-H.-J. Reusens.

Molanus, Hist. Lovan., éd. De Ram, t. I, p. 574. — Foppens, Bibliotheca Belgica, p. 485. — Éloy, Dictionnaire historique de la médecine, t. I, p. 259.

BARLENUS (Jean), écrivain ecclésiastique, né à Baerle, mort en 1539. Voir Baerle (Jean de).

*BARON (Philippe-François), dit Bazin ou de Bazin, bourgeois de Spa, que nous croyons d’origine étrangère, médecin consultant des princes-évêques de Liége Joseph-Clément et Jean-Théodore, préfet du Collége des Médecins de Liége, est mort en cette ville, en 1752, après avoir eu une vie assez agitée. Il a publié : Lettre de M. Fr. Baron, dit Bazin, médecin de Liége, touchant les eaux de Spa et de Chevron. Liége, 1715 ; br. in-12. L’auteur attaque la source minérale de Chevron et cherche à prouver qu’elle n’a aucune des vertus des eaux de Spa. Un médecin, que l’on croit être le docteur Coquelet, réfuta cette lettre par une brochure intitulée : Réponse à la Lettre de M. Bazin ou Apologie des eaux de Chevron, par***. Liége, 1715 ; in-12.

Ul. Capitaine.

Archives du Collège des Med. de Liége. — De Villenfagne, Hist. de Spa, t. II, p. 211.

BARRAL (Guillaume DE), trouvère, vivait au xiiie siècle. Voir Guillaume de Barral.

BARRE (Enguerrand DE) chroniqueur, né à Liége. xiiie siècle. Voir Enguerrand de Barre.

BARRE (Pasquier DE LA), magistrat et écrivain, né à Tournai, sur la fin du xve ou au commencement du xvie siècle, mort en 1568. Après avoir exercé les fonctions de greffier des doyens et sous-doyens des métiers de sa ville natale, fonctions auxquelles il avait été nommé en 1545, la Barre devint, en 1559, procureur du roi au bailliage de Tournai et Tournaisis. Vers ce temps, les doctrines de Calvin s’introduisirent à Tournai et y firent de nombreux prosélytes. La Barre, sans embrasser ouvertement les opinions nouvelles, montra qu’elles ne lui déplaisaient point, par la tolérance dont il usa envers les novateurs. La duchesse de Parme, gouvernante des Pays-Bas, voulant empêcher qu’elles ne se propageassent de plus en plus dans une ville aussi importante que Tournai, y envoya, en 1563, le président du conseil d’Artois, le procureur général de Malines et le conseiller au grand conseil Éverard, avec la mission de rechercher et de châtier tous ceux qui avaient contrevenu aux édits sur la religion. Ces commissaires prononcèrent la destitution de la Barre, convaincu « d’avoir favorisé ceulx de l’escolle de la réthorycque et pluisieurs héréticques, schandaleux et injurieux rondeaux, refrains et aultres pièces de réthorycque, et mesme aydé à donner prix aux autheurs d’icelles, au lieu de les avoir calengé et faict punir conformément aux placardz. (20 août 1563.) » Cependant, la place de procureur général et fiscal de la ville étant devenue vacante, la Barre ne craignit pas de se mettre sur les rangs pour l’obtenir. Il l’obtint en effet, par la protection de Eloris de Montmorency, seigneur de