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dont une copie repose à la Bibliothèque publique de Bruges, et porte le n° 433. Le titre de l’enveloppe, écrit au xviiie siècle, attribue cet ouvrage à Adrien Bultynck, licencié en droit, greffier de la chambre et pensionnaire du Franc. C’est ce faux titre qui a induit en erreur le chanoine Van de Putte et d’autres. Les Baltynck et les Baltyn sont deux familles différentes de Bruges qui avaient contracté entre elles des liaisons de mariage. Anne Vanden Eede, fille de Charles Vanden Eede et de Marguerite Bultynck (tante de l’évêque De Corte, dit Curtius), épousa Jean Baltyn ; elle est la mère : 1° d’Adrien Baltyn qui fait l’objet de notre notice, et 2° de Maximilien Baltyn qui décéda à Anvers, en 1628, comme conseiller-receveur général des domaines et des confiscations au quartier d’Anvers.

Lorsque, le 12 juillet 1611, les archiducs ordonnèrent de nouveau aux officiers des villes et chätellenies de faire homologuer leurs coutumes, ceux du Franc chargèrent de ce travail une commission dont Adrien Baltyn était l’âme ; la révision devait porter sur les cueren en statuten publiés par le magistrat les 10 et 11 novembre 1542. La longue pratique du droit le rendait éminemment capable d’exécuter un pareil ouvrage. Les coutumes de Bruges ayant fait beaucoup d’emprunts à celles d’Anvers, il faut l’attribuer, en partie, à ce fait qu’Adrien avait appris à connaître et avait maintes fois appliqué le droit de la grande cité commerciale. L’œuvre de la commission fut envoyée au conseil provincial, de là au conseil privé, et décrétée officiellement en 1619.

Attaché sincèrement à ses souverains et à leur dynastie, Baltyn écrivit, en 1617, un traité de l’antiquité et prééminences des maisons d’Habsbourg et d’Autriche. Il existe en manuscrit dans la Bibliothèque de Mons.

En 1621, il fut appelé à prononcer l’oraison funèbre de l’archiduc Albert devant le magistrat du Franc et de la ville de Bruges, dans l’église des Frères mineurs de cette ville ; elle eût lieu en latin et fut publiée, l’année suivante, sous le titre : Oratio in funere serenissimi Alberti Austriaci (Gand ; in-4o).

Adrien Baltyn fut inhumé en l’église de l’abbaye d’Eeckhoute, à Bruges, dont le trente-quatrième abbé était son parent. De sa femme, appelée Marie Verleysen, fille de François, membre du grand conseil de Malines, Baltyn eut un fils nommé Josse qui occupait les fonctions de pensionnaire à Furnes, lorsque, en 1600, la ville et la châtellenie de ce nom le députèrent aux états généraux. Devenu membre du conseil de Flandre, il fut désigné par ce corps avec deux autres de ses collègues pour visiter, examiner, corriger et arrêter les coutumes d’Ostende. Ce travail fut envoyé au conseil privé le 16 août 1610, et homologué le 16 mars de l’année suivante. Le 8 octobre 1610, Josse Baltyn fut appelé aux fonctions de procureur général près du grand conseil de Malines, et, en 1615, à celles de maître des requêtes ordinaire de cette cour. Il y mourut le 9 janvier 1621.

Britz.

Foppens, Bibliotheca Belgica, t. I, p. 9. — Butkens, Théâtre sacré du Brabant, t. II, part. 1, p. 102. — MS. 19122 (Cons de Fl., par Vander Vynckt). — MS. 6956 (Cons. de Fl., par Foppens). — MS. 9959 (Cons. de Malines, par Foppens). — Beaucourt de Noordvelde, Jaerb., t. III, p. 200. — Documents-archives de la Flandre occid., par Priem, t. VIII, 2e série (Rekeningen van 1624), p. 121. — Goethals, Lect., t. I, p. 100. — Gailliard, Bruges et le Franc, t. V, p. 133. — M. Vandeputte, dans la Biographie des hommes illustres de la Flandre occid., t. I, p. 48, et M. de Meersman, dans le même ouvrage, t. III, p.55, se trompent. M. Juste (États généraux, t. II, p. 210) écrit Adrien Bailly ; ce sera une erreur typographique.

BALZAN (Pierre), ciseleur liégeois du xviie siècle, fut appelé à Paris, où Louis XIV lui commanda différents travaux, notamment quatre tables et dressoirs d’argent que l’on conservait encore, en 1784, dans le garde-meuble du roi. Le trésor de la cathédrale de Liége possédait aussi, avant la révolution française, un reliquaire d’une exécution remarquable, dû au ciselet de cet artiste.

Ul. Capitaine.

Van den Steen, Histoire de la cathédrale de Saint-Lambert, p. 207.

BANDE (Georges DE), fondeur de canons, né à Luxembourg, au XVIe siècle, mort en 1618. On n’a guère d’autres