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tion, et à peine quelques-uns des membres des familles indiquées mériteraient-ils d’occuper une place dans la Biographie nationale. Ces noms, trop connus pour être passés sous silence, seront réunis en un seul article biographique, pour faire suite à la notice du plus renommé ou du plus notable d’entre eux.

» L’application des règles que nous avons cru devoir fixer, conservera à cet ouvrage le caractère qu’il doit avoir. La Commission sera juge des exceptions auxquelles pourraient donner lieu les notices de quelques hommes d’un mérite supérieur. »

« Au reste, ajoute M. De Busscher, dans son rapport de 1865, s’il est vrai qu’il existe pour la Commission une sorte de solidarité entre elle et les collaborateurs de la Biographie nationale, elle n’entend pas assumer la responsabilité absolue des idées, des opinions, des doctrines professées dans des biographies signées par leurs auteurs. À chacun la responsabilité de ses écrits, à la Commission celle de la direction du travail d’ensemble. »

La Commission étant ainsi arrivée à l’exécution définitive d’une œuvre dont les travaux préparatoires avaient été si longs, c’est ici le lieu de payer notre tribut de reconnaissance aux Ministres de l’intérieur qui se sont succédé depuis 1860, MM. Ch. Rogier et A. Vandenpeereboom ; ils n’ont cessé tous deux de prêter un bienveillant appui à cette entreprise éminemment patriotique. Forts du concours du Gouvernement, les membres de la Commission ont pu assurer la viabilité matérielle de l’œuvre et arrêter, sans entraves, toutes les mesures d’exécution qui s’y rattachent, tant sous le rapport de la rémunération des auteurs que des arrangements à prendre avec l’éditeur.

Afin d’obtenir une certaine unité dans l’ouvrage, surtout en ce qui concerne la coordination et la révision des notices reçues, ainsi que des détails relatifs à la partie typographique, la Commission avait d’abord projeté de confier ce travail à une seule personne qui aurait été en quelque sorte le directeur littéraire de l’œuvre. Elle aurait en ce point suivi l’exemple donné par M. Firmin Didot, qui publie, sous la direction de M. le Dr Höfer, la Nouvelle Biographie universelle. Mais ces deux publications diffèrent trop essentiellement pour être soumises à la même règle. En effet, l’éditeur français en faisant une opération industrielle avait besoin de soumettre ses divers collaborateurs au contrôle d’une autorité littéraire, tandis que notre publication, exécutée sous le patronage de l’Académie, pouvait à la rigueur se passer d’une pareille garantie. Cependant pour obtenir l’homogénéité indispensable, un autre système fut adopté à l’unanimité[1] : « Deux membres ont été adjoints au président afin de former

  1. Rapports annuels, p. 95.