Justine Vanden Neucker ; il serait devenu un artiste de renom, si les circonstances n’avaient fait dévier une aptitude plastique incontestable. Son style, son colons et sa touche ont une remarquable analogie avec la manière d’André Lens.
BAIN ou BAINUS (Saint), évêque de Thérouanne, puis abbé de Fontenelle, mort vers 729. La naissance et les premières années de saint Bain nous sont entièrement inconnues. Il était moine à l’abbaye de Fontenelle, quand il fut appelé, vers 685, à succéder à Draucius ou Drancion, évêque de Thérouanne.
Après avoir gouverné son église pendant environ douze ans, il se démit de son siège, vers 697, et retourna à sa solitude de Fontenelle, où il fut élu abbé quelques années après ; mais il renonça également bientôt à ces fonctions, autrefois importantes, et mourut simple moine. Il était honoré à Fontenelle le 22 juin. Le nom de ce saint se retrouve encore dans ceux de deux villages de son ancien diocèse, Baingahem et Bainghem, qui signifient tous deux demeure de Bainus. Toute la chronologie de saint Bain est très-incertaine, et il est bien plus facile, comme le fait remarquer le savant Mabillon, de s’y perdre que d’en Suivre le fil interrompu.
Acta SS., t. IV, Junii, pp. 26-29. — Mabillon, Ann. Benedict., t. II, passim. — Id. Acta SS. ordin. S. Benedict., t. III. pp. 447-449. — Malbrancq, De Morinis, t. I, lib. IV, passim.
BAIUS (Jacques), professeur à Louvain, né à Ath, vivait aux xvi-xviie siècles. Voir Bay (Jacques de).
BAIUS (Michel), théologien, né à Melin (Hainaut) en 1513, mort en 1589. Voir Bay (Michel de).
BAL (Henri), poëte flamand, né à Malines, vivait au commencement du xve siècle. Il composa plusieurs pièces de théâtre, entre autres le Jeu de saint Gommaire et celui de la sainte Vierge. Président d’une société dramatique, connue sous la dénomination de la Pivoine, il vint, avec sa compagnie, à Anvers, en 1441, pour y représenter le drame de la Circoncision. La même année, il se rendit, à la demande du magistrat, à Lierre, où il fit jouer la pièce de saint Gommaire, patron de la ville. Nous le retrouvons encore à Lierre en 1466 et 1475. Ce fut en 1466 que le grand concours (Het Landjuweel) des sociétés de l’arbalète y fut ouvert et que Henri Bal, ainsi qu’Antoine de Rovere de Bruges, composèrent chacun trois pièces dramatiques pour y être représentées. Nous ne pouvons juger nous-même de la valeur de ses œuvres, car aucune n’en a été conservée ; mais, d’après les chroniqueurs de cette époque, il jouissait d’une grande réputation et passait pour un des meilleurs poëtes de son temps.
Van Lom, Beschryving der stad Lier, pp. 144, 227. — Willems, Belgisch Museum, t. VIII, p. 291.
BALBIAN (Corneille VAN), né en Flandre vers la fin du xvie siècle et probablement parent de son homonyme mentionné ci-après. On croit qu’il s’adonna à la chimie et à la médecine et qu’il passa une partie de sa vie en Italie ; du moins on a de lui un ouvrage intitulé : Il Specchio della chimia. Roma, Grignani, 1629, in-12.
Valerius Andreas, Bibliotheca Belgica.
BALBIAN (Josse VAN), médecin et alchimiste, né à Alost vers 1560, mort à Gouda en 1616. Il paraît avoir fait ses études en Italie et avoir été reçu docteur à Padoue ; plus tard, il quitta ce pays et, en 1597, il était établi à Gouda, en Hollande, où il embrassa le calvinisme. Il y mourut en 1616, comme on le voit par l’épitaphe qui fut placée sur son tombeau dans le temple de cette ville.
Il a publié : 1° Nova Ratio Praxeos medicinæ, libris III ; Venetiis, 1600 ; in-12 ; ouvrage qui ne paraît rien renfermer de remarquable — 2° De lapide philosophico tractatus septem… à Justo à Balbian, Alostano ; Lugd.-Bat., Raphelengius, 1599 ; in-8o. Ce travail a été reproduit dans le t. III du Theatrum chemicum ; Argentorati, Zetznerus, 1613 ; in-8o ; 2e édition, 1659, in-8o. Ces traités, dont plusieurs ne sont pas signés Van Balbian, sont écrits dans le style mystique habituel aux ouvrages hermétiques ; mais ils ne témoignent guère que des illusions de l’auteur-éditeur.
Paquot, Mémoires, t. VII.