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les mœurs et les coutumes des peuples qu’il visita.

Il montre dans ses écrits une vaste érudition et une critique sûre, surtout en ce qui concerne les pièces apocryphes et les documents douteux. Ses dissertations sur le schisme écossais, relativement à la célébration de la fête de Pâques, et ses données historiques sur l’Écosse ancienne et moderne n’ont été traitées par aucun de ses devanciers avec la lucidité et les détails qu’il a donnés à cette œuvre. Une paralysie, suite d’une apoplexie, dont il fut atteint, en 1716, l’empêcha de continuer ses travaux. Il succomba à son mal dans la maison professe de son ordre, à Anvers, après avoir subi l’amputation du pied droit, devenu incurable par suite de la gangrène.

F. Vande Putte.

BAERT (Laurent), poëte flamand, né à Bruges, mort en 1550. Meyer le cite sous le nom latinisé de Asser, d’après Ed. de Dhene, Testament ofte Uytersten wille. Pendant sa vie, il jouit d’une grande réputation, mais il ne nous est guère connu aujourd’hui que par deux compositions religieuses, dites Leysen, insérées dans un recueil de chansons, publié pour la première fois, à Anvers, en 1539, chez P. Cock, et plus tard, en 1576, chez Guill. van Parys. La tournure en est agréable et facile. L’une de ces pièces valut à l’auteur le prix dans un concours.

F. Snellaert.

J. Meyerus, Flandricarum rerum, tom. X, fol. 42 v°. — J. van Male, Ontleding ende Verdediging der poezye, p. 39. — Willems, Belgisch Museum, t. II, p. 187.

BAERT (Philippe), généalogiste et biographe, né en Flandre, vivait à la fin du xviiie siècle. Baert, qui écrivait mal, comme la plupart des Belges de son époque, avait cependant sur l’histoire des arts aux Pays-Bas des connaissances assez étendues, comme le prouvent ses mémoires sur les sculpteurs et les architectes de nos provinces. Bibliothécaire du marquis du Chasteler, amateur distingué de livres au siècle dernier, il trouva dans cette position modeste le moyen de se livrer à ses goûts studieux. Il s’occupa d’abord d’héraldique et publia le Supplément au Nobiliaire des Pays-Bas et de Bourgogne, ainsi que le Vrai supplément aux deux volumes de ce Nobiliaire. Louvain, 1772 et 1774, in-12. On a aussi de lui un ouvrage resté manuscrit intitulé : De Comitibus Bruxellensibus, ainsi qu’un Essai historique et critique sur une ancienne ville et forteresse saxonne, nommée Sigisbure, située dans le comté de La Marck, laquelle fut détruite au xiiie siècle. 1803 ; in-8o.

Les mémoires dont nous venons de parler renferment la biographie sommaire des Belges qui se sont distingués dans la sculpture et l’architecture. Le baron de Reiffenberg les a publiés d’après deux manuscrits de la Bibliothèque royale (fonds Van Hulthem). Il a également imprimé son éloge de François Duquesnoy, sculpteur, et de ses disciples, éloge qui contient l’histoire d’un assez grand nombre de sculpteurs flamands. M. Voisin énumère, aux nos 167, 247, 844, 845, 846, 847, 848, 850 et 851, de la Bibliotheca Hulthemiana, vol. VI, les différents recueils de recherches historiques et biographiques, composés par Philippe Baert. Ces manuscrits font aujourd’hui partie de la Bibliothèque royale à Bruxelles.

Bon de Saint-Genois.

Recueil des Bulletins de la Commission royale d’histoire, 1re série, t. XIV, pp. 39-101, 528-574, et t. XV, pp. 119-225. — Annuaire de la Bibliothèque royale, année 1848, pp. 241-322. — Michaud, Biographie universelle, supplém. t. I, p. 57. — Nouvelle Biographie universelle, publiée par Didot.

BAERTS (Lambert), licencié en théologie de l’Université de Louvain, chanoine et curé de Saint-Jacques, de la même ville, puis pléban de Saint-Rombaut, à Malines (1685), né à Tirlemont, le 5 avril 1651, et y décédé, le 6 février 1715. Il n’est connu que par la publication d’un ouvrage de morale chrétienne intitulé : Christelycke Onderrichtingen weghens de kennisse van God, etc. Anvers, 1724, in-12 (5me édit.).

Eugène Coemans.

BAES (Martin), latinisé BASSIUS, dessinateur et graveur au burin, de l’école d’Anvers, vivait aux xvie et xviie siècles. Il est mentionné par Strutt, Bryon, Heinecken et Nagler, dans leurs nomenclatures de graveurs, comme ayant travaillé pour les imprimeurs ou les libraires-édi-