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comme les vande, vanden, vander, ver flamands, ces particules font corps avec le nom propre.

Pour résumer, les particules de, den, der, vander, vanden, vande, ver, ter, ten, te, ’s, ’t, der, uit, uyt, uuter resteront adhérentes au nom propre, parce qu’elles font fonctions d’article, soit simple, soit dans ses diverses déclinaisons, tandis que la particule simple van en sera toujours séparée, parce qu’elle fait fonction de préposition.

B. Noms français ou wallons.


Les particules de ou d’, comme le van flamand, seront disjointes du nom qui les suit ; ces particules dénotent pareillement un lieu de naissance, de seigneurie, de terre, d’origine et font fonction de préposition. Ainsi dans les noms suivants : de Bruxelles, d’Anvers, d’Antoing, d’Enghien, de Marbais : de ou d’ sera mis en parenthèses.

Del, du, dela, dele, de l’, des, suivront la règle de vander, vanden, vande, ver, etc., et ne seront pas disjoints du mot suivant, comme dans les noms : Delmarmol, Dubois, Dela Royère, Delebecque, Delvenne, Delrue, Dellafaille, Deshayes.

Le, la, l’, joints à un nom commun ou à un adjectif, représentent l’article et font corps avec les noms qui les suivent ; on écrira par conséquent : Le Jeune, Le Charpentier, Le Petit.

L’origine flamande ou wallone du nom, toujours facile à saisir pour le lecteur, détermine au premier aspect les fonctions de ces différentes particules.

En résumé, voici les trois règles fondamentales qu’on a adoptées ;

I. Les noms français commençant par le, la, l’, les noms flamands (substantif ou adjectif) précédés de de, den, ’t, ’s, seront placés à la lettre de la particule initiale, attendu que celle-ci fait fonction d’article.

II. Les noms commençant en français par du, del, de le de la, des, ou en flamand par vander, vanden, vande, ver, uyt, uter, uten, te, ten, ter, suivis d’un substantif commun, seront soumis à la même règle.

III. Quand les noms sont précédés de la préposition flamande van ou de la préposition française de, ces particules seront placées entre parenthèses.

L’application de cette règle explique le grand nombre de personnages qui figurent dans les lettres D, L et V aux mots commençant par de, d’, le, la, vande, etc.[1].

  1. Les règles que nous avons admises pour la disjonction de certains noms, contrarieront peut-être les personnes particulièrement préoccupées de recherches généalogiques et héraldiques. Dans les ouvrages de ce genre, il est loisible d’adopter d’autres principes, parce qu’il faut tenir compte