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députés avaient été admis en compagnie de Philippe de Thiette, troisième fils de Guy qui résidait alors à Rome. Le souverain pontife se montra très-bienveillant pour la cause flamande ; il assura aux envoyés qu’il aplanirait les difficultés survenues entre le comte et les rois de France et d’Angleterre, et que l’indépendance du comté serait garantie. Les cardinaux qu’ils allèrent tous visiter successivement, ne se montrèrent pas moins bien disposés. Dans ces lettres, As Cloquettes supplie Guy de Dampierre et son fils de n’épargner ni argent, ni dons, ni promesses pour gagner et payer les avocats qui doivent plaider leur cause en cour de Rome ; il l’engage aussi à envoyer encore d’autres ambassadeurs, attendu que leurs adversaires sont défendus par un personnel considérable.

En janvier 1299 (v. st.), Robert de Béthune mande à Michel As Cloquettes de chercher à captiver surtout la bienveillance du pape et des cardinaux ; le danger dans lequel il se trouve, étant extrême, car le roi de France avait à la fois juré la perte de sa maison et de son comté. Malgré la détresse où l’avaient mis les dépenses faites pour la défense du pays, il lui envoie une somme de quinze cents florins pour subvenir à leurs besoins les plus pressants et pour payer les gratifications destinées aux cardinaux. Le 29 décembre 1299, les envoyés flamands présentèrent au pape Boniface VIII une déclaration dans laquelle ils exposaient points par points avec autant de calme que de dignité, les torts que le comte de Flandre avait à reprocher au roi de France et imploraient la protection du souverain pontife contre tant d’iniquités et de perfidie.

La rupture continuelle des engagements souscrits par Philippe le Bel paralysait cependant tous les moyens d’action des envoyés, quand la bataille de Courtrai ou des Éperons d’or (1302), vint heureusement mettre un terme à leur difficile mission. Lorsque la nouvelle de ce glorieux événement parvint à Rome, ce fut le pape Boniface VIII, qui, malgré l’heure avancée de la nuit, voulut l’annoncer lui-même, au Vatican, au chef de la mission, Michel As Cloquettes.

On ignore la date de la mort du chapelain de Guy de Dampierre, qui continua pendant plusieurs années encore, à siéger dans les conseils du comte de Flandre.

Bon de Saint-Genois.

Kervyn, Histoire de Flandre, t. II, pp. 392, 415, 424, 480, 579, 607.

ASPEL (Guillaume VAN), écrivain ecclésiastique, né à Bréda (ancien Brabant) en 1400, mort en 1471. Voir Absel (Guillaume VAN).

ASPER (Constant-Ghislain-Charles VAN HOOBROUCK, baron D’), homme de guerre, né à Gand en 1755, mort en 1809. Voir Hoobrouck (Constant-Ghislain-Charles VAN).

A SPIRA (Nicolas), abbé de Grimbergen, historien, né à Bruxelles, mort au xvie siècle. Voir Spira (Nicolas DE).

ASPREMONT-LYNDEN (Ferdinand-Charles-Gobert, comte D’), feld-maréchal au service d’Autriche, chevalier de la Toison d’or, né en 1699, au château de Froidecourt, pays de Stavelot, fils puîné de Ferdinand-Gobert qui suit. Il entra au service des Provinces-Unies en qualité de colonel, puis passa dans les armées de l’impératrice Marie-Thérèse et obtint la propriété du régiment Eugène de Savoie, le grade de capitaine de la garde noble allemande et la clef de chambellan de S. M. I. et R. Le comte d’Aspremont commanda en Italie un corps d’armée autrichien, fut fait feld-maréchal lieutenant, combattit les Espagnols à la bataille de Campo-Santo, eut le gouvernement général des troupes impériales dans le Milanais et reçut enfin, en 1764, le bâton de feld-maréchal.

Général Guillaume.

Moreri, Dictionnaire historique. — Piron, Levensbeschryving.

ASPREMONT-LYNDEN (Ferdinand-Gobert, comte D’), arrière-petit-fils de Herman d’Aspremont-Lynden, mentionné plus bas, naquit vers l’année 1645, au château de Reckheim, dans le Limbourg, et mourut le 1er février 1708. Il suivit la carrière des armes, commanda un régiment de cuirassiers, puis devint successivement général et feld-maréchal au service d’Autriche. Après le siége mémorable et