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places, qui eut lieu le 3 octobre 1789. Ses services furent récompensés par le grade de colonel. L’année suivante, il assista encore au siége de Berbir, qui dura dix-huit jours, du 23 juin au 10 juillet : il y dirigea de nouveau tous les travaux d’approche aveu beaucoup d’intelligence. Enfin au siége de Belgrade, en Hongrie, sa conduite lui valut la croix de chevalier de l’ordre de Marie-Thérèse.

Le général Guillaume.

Wurzbach, Lexikon des Kaiserthums, etc.

ARNOLDI (Olanus-Nic.), musicien au xvie siècle, était moine de l’abbaye des Dunes, près de Bruges. On ne connaît de ce personnage que l’œuvre musicale qu’il publia en 1519, sous le titre de : Opera quædam musicalia, à huit voix, qu’il dédia à Charles-Quint. Il mourut au couvent de Ravenberg, au diocèse de Saint-Omer, vers 1550. Toutefois on ignore la date exacte de sa mort ainsi que celle de sa naissance.

Bon de Saint-Genois.

Devisch, Bibliotheca cisterciensis, p. 209.

ARNOLDUS ou ARNALDUS DE BRUXELLA, aussi appelé FIAMINGO, imprimeur, dans la seconde moitié du xve siècle.

Comme son nom l’indique, ce personnage était originaire de Bruxelles. Quelques bibliographes ont avancé que Ferdinand d’Aragon, roi de Naples, avait jeté les yeux sur lui, vers 1470, pour introduire dans cette partie de l’Italie l’art typographique ; mais des preuves irrécusables attribuent à Sixtus Riessinger l’honneur d’avoir été choisi par ce monarque dans cette circonstance. Toutefois, il paraît certain que Riessinger fut promptement suivi, à Naples, par notre compatriote, qui fut son meilleur élève. Dès l’année 1472, Arnoldus publia, dans cette ville, la Rhétorique, de Cicéron, dont le texte soigné accuse une exécution des plus remarquables. Les nombreux ouvrages qu’il livra à l’impression, dans l’intervalle de 1472 à 1477, prouvent, par la netteté des caractères et le choix de ses publications, que son établissement était monté sur un grand pied et répondait à toutes les exigences de l’art typographique qui florissait déjà dès lors avec tant d’éclat dans le nord de l’Italie. Aussi Arnoldus de Bruxella est-il considéré comme un des meilleurs imprimeurs de son temps et jouit-il de l’estime toute particulière de Ferdinand I, qui le combla de bienfaits. Son édition du Liber cibalis et medicinalis de Mathæus Sylvaticus passe pour son chef-d’œuvre typographique. Son Horace, publié en 1474, n’a pas une moindre réputation. Les productions sorties de ses ateliers sont devenues tellement rares qu’on les trouve à peine dans les plus riches bibliothèques de l’Europe. La Bibliothèque impériale de Paris en possède cinq ou six. On en voit aussi une dans la belle collection de M. F. Vergauwen, sénateur, à Gand. M. Polydore Vander Meersch, dont l’excellente monographie nous a fourni les éléments de cette notice, décrit vingt-trois de ses publications.

Bon de Saint-Genois.

P. Vander Meersch, Imprimeurs belges et néerlandais, établis à l’étranger, t. I, pp. 367-402.

ARNOLDUS DE ALDENARDO, jurisconsulte, professeur à Louvain, vivait en 1470. Voir Wiemersche (Arnould DE).

ARNOLDUS A LATO PRATO, jurisconsulte, professeur à Louvain en 1470. Voir Wiemersche (Arnould DE).

ARNOUL Ier, comte de Flandre, décédé le 27 mars 964. Il était surnommé le Grand à cause de sa haute taille, et le Vieux, quand il fut avancé en âge ; il succéda à son père, Baudouin le Chauve, en 918. Jaloux, comme son prédécesseur, d’agrandir ses domaines, il méprisa quelquefois les règles de l’équité pour atteindre son but, surtout contre les Normands, qui lui avaient inspiré une haine mortelle, comme à tout son peuple. Ainsi fit-il périr par trahison, près de Picquigny sur la Somme, le duc Guillaume de Normandie. Mais il échoua deux fois au siége de Rouen, quoiqu’il fût d’abord soutenu par les troupes du roi de France et ensuite par celles de l’Empereur. Les historiens croient que c’est par suite d’un mécontentement contre le comte de Flandre que ce souverain, Othon le Grand, fit creuser à Gand la Fosse Othonienne et construire une forteresse pour garantir cette limite de l’Empire contre les incursions des Flamands. Nous sommes porté à croire que cet acte de bon gou-