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compagnie, et, dans la séance générale du 12 mai suivant, il proposa de nommer une commission d’académiciens pour arrêter un plan d’exécution[1].

Cette commission, constituée au mois de juin suivant[2], se composait, indépendamment du président de l’Académie et du sécretaire perpétuel, de MM. Morren et Kickx pour la classe des sciences, de MM. le baron de Gerlache et le baron de Reiffenberg pour la classe des lettres, et de MM. Fr. Fétis et A. Van Hasselt pour la classe des beaux-arts.

À peine était-elle nommée que M. le baron de Reiffenberg, dont le zèle ne se refroidissait jamais, s’empressa, dans la séance du 3 août 1846, de communiquer à la classe des lettres quelques-unes de ses idées sur la manière de mettre à exécution l’arrêté de 1845[3]. Cette première tentative n’eut point de résultat. Toutefois, ― et nous saisissons cette occasion de rendre hommage à la sollicitude de M. Quetelet pour tout ce qui touche aux intérêts de l’Académie, ― M. le sécretaire perpétuel, dans la séance du 10 janvier 1848, rappela de nouveau à la classe des lettres la nécessité de commencer la Biographie nationale[4].

Diverses circonstances mirent cependant encore obstacle à la réalisation de ce projet, et celui-ci était de nouveau perdu de vue, lorsque M. le Ministre de l’intérieur crut devoir rappeler au premier corps savant du pays l’accomplissement de la mission dont il l’avait chargé[5].

À la suite de cette communication, la classe des lettres décida, dans sa séance du 1er décembre 1851, que la commission s’assemblerait dans un bref délai afin de satisfaire au vœu exprimé par M. le Ministre de l’intérieur. Quoique ces divers faits attestassent la volonté de l’Académie de satisfaire aux prescriptions de l’arrêté royal, quelques années s’écoulèrent cependant encore et, dans l’intervalle, MM. de Reiffenberg et Morren vinrent à mourir.

Plus tard, dans la séance de la classe des lettres du 4 avril 1859, je crus pouvoir appeler l’attention de la compagnie sur l’inexécution de cette partie de l’arrêté royal de 1845, et je la priai d’en référer à la séance générale des trois classes.

M. le Ministre de l’intérieur avait, vers la même époque, insisté de nouveau pour qu’on se mit à l’œuvre. Voici le contenu de cette missive, adressée à M. le secrétaire perpétuel :

« L’arrêté royal du 1er décembre 1845 porte que l’Académie s’occupera de la publication d’une Biographie nationale. Mon département a rappelé plusieurs

  1. Bulletins de l’Académie, t. XV, 1e partie, p. 33.
  2. Ibid., t. XVIII, 2e partie, p. 510.
  3. Ibid., t. XIII, 2e partie, p. 203.
  4. Ibid., t. XVIII, 1e partie, pp. 389 et 506.
  5. Ibid., t. XVIII, 2e partie, pp. 685, 754 et 795.