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(Aerssen) vixit sibi et Domni Nassaviœ utilis.

Th. Juste.

P. Bayle, Dictionnaire historique et critique. — Wicquefort, L’Ambassadeur et ses fonctions. — Lettres et négociations de Paul Choart, seigneur de Buzonval, et de François d’Aerssen, agent des Provinces-Unies en France, publiées pour la première fois par G. G. Vreede (Leide, 1846, in-8o.) — Négociations du président Jeannin. — Mémoires pour servir à l’histoire de Hollande et des autres Provinces-Unies, etc, par messire Louis Aubery, chevalier, seigneur du Maurier. (Paris, 1697.) — Lettres, mémoires et négociations du chevalier Carleton, etc. (La Haye, 1759.) — Grotius. — Van Meteren. — Histoire générale des Provinces-Unies, t. VII. — Gedenkstukken van Johan Van Olden Barnevelt en zin tyd, verzameld en met inleiding en aanteekeningen uitgegeven, door M. L. Van Deventer (La Haye, 1860), etc., etc.

AERT VAN CLEYEN, sculpteur. Anvers. Florissait en 1453. Voir Vander Cleyen.

AERT (Jean), fondeur, né à Maestricht (ancien Limbourg), vivait au xve siècle. L’Annuaire de la province de Limbourg, pour l’année 1830, page 119, nous signale Jean Aert comme un habile artiste qui exécuta en bronze, en 1492, un grand candélabre à sept branches pour l’église des Récollets de Maestricht, ainsi que d’autres ouvrages considérables dans le même métal pour le chœur de l’église de Saint-Servais de cette ville. On lui doit encore les beaux fonts baptismaux de la cathédrale de Bois-le-duc. Nous n’avons pu découvrir aucun autre détail sur la vie de ce fondeur.

Bon de Saint-Genois.

AERTRYCKE (Simon VAN), bourgmestre de Bruges, issu d’une famille flamande ancienne qui fournit à l’État et à l’Église plusieurs hommes remarquables par leur savoir, leur patriotisme et leur dévouement, accompagna Louis de Male, comte de Flandre, à Paris, en 1351, avec quelques échevins de sa ville natale et s’y distingua par un trait de fierté qui donna de la célébrité à son nom. Le roi de France, Jean II, avait invité les seigneurs flamands à un grand festin en l’honneur du comte. Les dignitaires de la cour étaient assis sur des coussins. Sous prétexte de négligence d’étiquette et d’amour-propre blessé, Van Aertrycke et ses compagnons plièrent leurs manteaux, faits d’étoffes précieuses, et s’en servirent en guise de coussins. À l’issue du festin, les Flamands laissèrent leurs manteaux et se retirèrent. On les rappela pour leur faire observer qu’ils avaient oublié ce vêtement. Van Aertrycke répondit fièrement : « Nous de Flandre, nous n’avons pas l’habitude, lorsque nous avons assisté à un repas, d’emporter les coussins de nos siéges. » Le bourgmestre de Bruges voulut-il faire allusion à la prétention que les sergents du roi avaient fait valoir, dès avant le règne de Louis VII, qu’ils avaient le droit d’emporter les matelas et les coussins des maisons où le souverain avait séjourné ? Cet abus, comme il est dit dans les ordonnances du Louvre, avait été supprimé par édit royal, quelques mois avant le festin offert aux seigneurs flamands.

F. Vande Putte.

AERTS (Égide), virtuose, flûtiste et compositeur, né à Boom (province d’Anvers), le 1er  mars 1822, mort le 9 juin 1853. Admis comme élève au Conservatoire de Bruxelles, le 1er  novembre 1834, il y reçut des leçons de flûte du professeur Lahou, et, doué d’une belle organisation musicale, il fit de rapides progrès dans ses études. Le premier prix de son instrument lui fut décerné au concours de 1836. Dans l’année suivante, il se rendit à Paris et joua dans un concert de la cour. En 1838, Aerts parcourut les provinces méridionales de la France, donnant partout des concerts et partout recueillant des applaudissements. Au mois de décembre de la même année, il se fit entendre avec un brillant succès au théâtre Re de Milan ; il ne fut pas moins bien accueilli au théâtre San Benedetto, de Venise. Les journaux italiens de cette époque et la Gazette universelle de Musique de Leipsick (t. XLI, p. 154) accordèrent de grands éloges à son talent. De retour à Bruxelles, il devint élève de l’auteur de cette notice, pour la composition, et suivit, pendant plusieurs années, un cours complet de toutes les parties de cet art. La substitution de la flûte de Bœhm à l’ancien instrument ayant été faite au Conservatoire de Bruxelles dès 1841, Aerts, comme Tulou, Rémusat et plusieurs autres flûtistes français et allemands, se jeta dans l’opposition et soutint d’abord la supériorité de l’ancienne flûte,