Page:Biographie des femmes auteurs contemporaines françaises.pdf/410

Cette page n’a pas encore été corrigée

Je puis être heureuse : n’ai-je pas la vivacité de remotum, et de loin en loin, la grâce du désir… de la jeunesse encore ? L’espérance ne fleurirait-elle qu’une fois ?… Souvenirs, que me voulez-vous?… On ne fait pas revivre ce qui a vécu. Le cèdre frappé de la foudre ne reverdit pas sous le soleil d’un autre printemps. Oh ! qu’elle est regrettable cette saison charmante de la vie dont l’auteur de Volupté a dit avec sa manière attachante, mélancolique et vraie : On oublie, on s’exhale, on se renouvelle, on a véritablement en soi plusieurs jeunesses.

À vous, mes enfants, le labeur, les dernières tendres¬ ses de cette vie ; à vous, mes amis, les nobles battements de cœur ; à toi, monde inconnu, le soupir infini !

A. Dupin.


1 Qu’ai-je publié ? Bien peu. Et encore ferais-je d’une bonne partie de ce peu une critique sévère et méritée. D’abord, deux livres d’éducation : la Mythologie dramatique et ta France illustrée par ses femmes, 1832 ; 1c premier, malgré un anacbronïsme voulu, a été adopté par la Maison royale de Saint-Denis. Un roman, Cjmodie, 2voL in*8°, 1S33 ; un autre roman, Marguerite, 2 vol. în-8°, 1836. J’ai pour ce dernier quelque peu de tendresse ; il a reçu plus d*uu souvenir. Pendant deux ans, j’ai dépensé ma vie en Nouvelles, en Études littéraires et en Études de mœurs, semées dans divers journaux* Parmi les Nouvelles, je préfère David Bizzio, la Vieille rue du Temple, le Chevalier de Bois-Bourdon, Catherine Part, Sal-> vator Rosa, Torqnato Tasso, OlgiatL Parmi les Études littéraires, je distingue M.de Chateaubriand, M. de Sénancour, Alexandre Dumas et Alfieri, Tout cela fait avec conscience, avec progrès dans la forme et dans les idées ; mais entaché de nombreux défauts*