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opposant la réalité naturelle aux diverses images scientifiques que l’homme s’en est faites, images que les progrès techniques modifient beaucoup moins dans leurs traits essentiels qu’on ne le croit d’ordinaire. Toutes les théories générales y sont groupées, classées, comparées, et les grandes controverses y apparaissent comme des malentendus permanents entre les diverses sortes de pensées humaines. L’ouvrage se termine par un suggestif aperçu sur l’orientation actuelle des sciences naturelles. 1 vol. in-18.


Dr J. HÉRICOURT. Les Frontières de la Maladie

Les frontières de la maladie, ce sont les maladies de la nutrition qui commencent, s’installant de façon insidieuse et progressant insensiblement, jusqu’au moment où elles se démasqueront en troubles graves et incurables ; ce sont les infections latentes et atténuées qu’on laisse évoluer librement, et qu’on répand autour de soi, d’abord dans sa famille, et puis au dehors ce sont toutes les maladies qui laissent aux patients les apparences de la santé, et qui, par cela même, sont abandonnées à leur libre évolution dans leur phase maniable par l’hygiène, jusqu’à leur transformation en états graves, contre lesquels la thérapeutique est alors le plus souvent impuissante. 1 vol. in-18


H. POINCARÉ (Membre de l’Institut)


La Valeur de la Science

Ce nouvel ouvrage de M. Poincaré a pour but de rechercher quelle est la véritable valeur objective de la Science ; n’est-elle, comme le prétendent ses détracteurs, qu’une accumulation d’hypothèses arbitraires, une simple régie d’action incapable de nous rien faire connaître de la réalité. On pourrait le croire à voir les capricieuses variations de la mode scientifique ; le caractère à demi conventionnel des notions les plus fondamentales, comme celles de temps et d’espace.

Un examen plus approfondi nous rassure ; il nous montre, il est vrai, que la nature des choses nous demeurera à jamais mystérieuse mais qu’il y a dans les rapports mutuels de ces choses inconnaissables, je ne sais quelle harmonie qui est la seule réalité objective qui nous soit accessible.

L’auteur à ce propos revient sur la question de la rotation de la Terre et fait justice de certaines légendes qui ont couru dans les journaux politiques à propos de ses idées sur le mouvement absolu. Il montre comment, malgré la relativité de l’espace, la vérité pour laquelle Galilée a souffert, reste néanmoins la vérité. 1 vol. in-18.