seule commission à la fois, sans cela il oublierait les autres. La direction est encore plus nécessaire dans une curieuse épreuve d’ordination, qui consiste à ranger par ordre décroissant cinq boites de poids différents ; il faut, pour faire un rangement exact, non seulement percevoir les différences de poids, qui sont assez grandes, mais encore, ce qui est plus difficile, conserver l’idée de l’ordre, et le réaliser sans se laisser distraire. Voilà donc une bonne épreuve de ce que nous appelons la direction.
À son tour, la compréhension apparaît dans plusieurs exercices par exemple, lorsqu’on montre à l’élève deux figures de femme et qu’il doit indiquer la plus belle ; ou encore qu’on lui fait comparer deux objets de souvenir et qu’on lui demande la différence du verre et du bois, du papillon et de la mouche, du papier et du carton ; ou enfin qu’on lui pose des questions compliquées, dont il doit percevoir le sens pour être en mesure d’y répondre par exemple avant de prendre parti dans une affaire importante, que faut-il faire ? ou bien pourquoi pardonne-t-on plutôt une mauvaise action exécutée avec colère qu’une mauvaise action exécutée sans colère ? ou encore pourquoi doit-on juger une personne d’après ses actes plutôt que d’après ses paroles ?
L’invention sera éprouvée par des exercices où le sujet met un peu de lui-même, et ajoute à ce qu’on lui donne. Répondre à une question comme celles que nous venons de transcrire, suppose à la fois compréhension et invention. De même, définir des objets ; de même encore, décrire des gravures ; l’invention est plus difficile dans un exercice qui consiste, étant donnés trois mots (ceux dont nous nous servons sont les mots : Paris, fortune, ruisseau), à constituer une phrase ayant un sens et dans laquelle ces trois mots-là seront contenus.
Pour terminer, disons que l’appréciation de la cen-