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CHAPITRE V

L’intelligence : sa mesure, son éducation.



I

les différents cas où se pose
le problème de l’intelligence.


Si vous vous intéressez réellement, profondément à un enfant, vous ne pouvez pas vous poser à son sujet une question plus intéressante, plus importante pour l’avenir de l’enfant et pour son éducation actuelle, plus angoissante pour le cœur d’un père ou d’une mère, que la question suivante : « Cet enfant est-il ou n’est-il pas intelligent ? » Lorsqu’un enfant réussit dans ses études, qu’il a de bonnes notes de devoir et de leçon, de bonnes places en composition, il n’y a pas de doute. L’enfant prouve son intelligence par des actes. C’est comme pour les adultes ; pour savoir ce qu’ils valent comme intelligence et caractère, voyez leur rendement social. Mais il arrive souvent que l’enfant ne réussit pas dans ses études ; il ne profite pas de l’enseignement ; il est dans les derniers rangs. On constate un échec de l’enseignement. À quoi, à qui doit-on l’imputer ? C’est ce qu’il convient de chercher toujours sans parti pris et avec le désir sincère que l’explication qu’on trouvera contienne un remède.