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réactions ; ces moyennes et les variations moyennes sont calculées sur 20 réactions. Le nombre des réactions anticipées est un nombre absolu, noté pendant une série de 20 réactions. Le graphique des temps de réaction des deux sœurs, représenté dans la figure ci-dessous, montre que leur moyenne de la 1re  expérience est peu différente ; Marguerite n’a qu’une supériorité de 2 centièmes de seconde ; mais par le prolongement de l’expérience, la différence de vitesse s’accuse beaucoup ; tandis que Marguerite bénéficie beaucoup de l’exercice, Armande reste presque stationnaire ; son éducation s’est faite moins régulièrement.

Graphique des temps de réaction des deux sœurs. Ce graphique exprime seulement les moyennes de séries de 20 réactions. Les temps, inscrits sur la ligne verticale, sont des centièmes de secondes. Les chiffres inscrits sur la ligne horizontale indiquent l’ordre des séries. Le tracé continu est celui de Marguerite, le pointillé appartient à Armande. On voit que la différence de hauteur des deux courbes, faible au début, a augmenté par la prolongation de l’expérience ; on remarque aussi combien la courbe de Marguerite est plus régulière que celle d’Armande.

Ainsi, Armande a obtenu son maximum de vitesse à la 4e  série, puis elle n’a cessé de perdre à partir de ce moment-là, et sa courbe a été fort irrégulière : au contraire Marguerite a très régulièrement abrégé ses réactions depuis la 1re  série jusqu’à la 5e  ; la seule exception à cette abréviation est fournie par la 8e  série ; j’en attribue l’allongement à un peu de fatigue, les cinq séries ayant été prises dans la même matinée ;