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les mouvements

une des extrémités, taillée en pointe, inscrit sur le cylindre. Il résulte de cette disposition que toute pression exercée sur la colonne d’air contenue dans le tube de caoutchouc se transmet, par le tambour, au levier et déplace le stylet inscripteur : cela se fait avec la vitesse de propagation d’une vibration dans l’air, soit la vitesse du son.

Pour mieux nous faire comprendre, supposons que nous tenons entre les mains l’extrémité fermée d’un tube de caoutchouc, et que nous serrons plusieurs fois le tube. Le dispositif expérimental que nous venons de décrire donnera des renseignements nombreux et détaillés sur les petites pressions exercées par notre main. Tout d’abord, si nous ne faisons aucun mouvement, le stylet immobile tracera sur le cylindre une ligne droite ; il la tracera d’une vitesse uniforme, donnant des lignes égales pour des temps égaux. C’est sur cette ligne tracée, qu’on appelle ligne des abscisses, qu’on mesurera la durée d’un phénomène graphique ; connaissant la vitesse de rotation du cylindre, on saura ce que représente comme temps un centimètre de l’abscisse. Si on exerce une pression, le stylet s’élèvera ou s’abaissera au-dessus de l’abscisse, suivant l’intensité du phénomène auquel il obéit. Comme en même temps le cylindre continue à tourner, il en résultera que le stylet ne tracera pas simplement une ligne droite ; le stylet tracera une courbe, qui exprime à la fois l’intensité du phénomène et sa durée.

Voici maintenant les principaux renseignements