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vements réflexes, qui succèdent à une sensation sans que la volonté intervienne pour les produire, et parfois malgré la résistance de la volonté (toux, éternuement, clignement, réflexe rotulien, etc.) ; 2o mouvements automatiques, qui s’enchaînent les uns avec les autres, et se déroulent également sans que notre volonté ait à intervenir par exemple les mouvements de la marche ; 3o réflexes idéo-moteurs, mouvements produits par une idée par exemple le dégoût, etc. ; 4o mouvements expressifs, qui sont la manifestation extérieure d’un sentiment, le rire vrai et faux, la colère, la peur ; 5o mouvements volontaires d’impulsion ou d’arrêt.

Sur les états de conscience qui précèdent, accompagnent ou suivent le mouvement qu’on étudie, le sujet interrogé peut le plus souvent fournir des renseignements instructifs ; il y a dans l’étude des mouvements, comme dans celle des sensations, une partie d’introspection qu’on doit recueillir ; il y a en outre une étude directe, objective, sur les phénomènes visibles du mouvement.

Nous désirons passer en revue les différents moyens qui sont à notre disposition pour observer les mouvements, et étudier les caractères qu’ils présentent, leur vitesse, leur durée, leur direction, leur amplitude, leur puissance, leur coordination, leur ordre de succession, leurs phases, etc.[1] Il existe

  1. Un traité de psychologie expérimentale devrait, à notre avis, suivre cet ordre pour décrire les mouvements et leur signification psychologique.