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bonne volonté est la première condition du succès pour une expérience de psychologie. Il est utile que le sujet comprenne la signification générale de l’expérience et s’y intéresse. Il est même à désirer que dans certains cas il soit quelque peu psychologue. Dans ces dernières années, on a imaginé des réactions subtiles, connues sous le nom de réactions sensorielles et réactions motrices. La différence entre ces réactions tient à l’orientation de l’attention dans un cas, on fixe l’attention sur le signal, dans l’autre cas on axe l’attention sur le mouvement et on prépare ce mouvement par un léger degré de tension des muscles. Il y a des personnes qui ne comprennent pas la différence et ne la réalisent pas.

Le sujet doit pouvoir disposer de plusieurs séances, car les expériences de psychométrie sont longues et minutieuses ; les résultats n’ont qu’une valeur comparative, et consistent en différences de chiffres qui étant parfois minimes ont besoin d’être contrôlées a plusieurs reprises avant d’être acceptées. Il n’est pas rare qu’en Allemagne, pour élucider un point très restreint au moyen de la chronométrie, on fasse des séances tous les jours, pendant six mois. Sans aller jusque-là, nous devons dire qu’une séance unique de psychométrie ne signifie pas grand-chose ; le procédé n’est point, à notre avis, un procédé d’examen rapide.

On évitera, pendant les séances, tous les bruits qui peuvent distraire l’attention du sujet, et on