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pour des recherches dans lesquelles une différence de 1 centième de seconde constituerait une erreur appréciable.

La méthode graphique (cylindre enregistreur, chariot auto-mobile et diapason) nous a servi fréquemment aussi pour mesurer les temps. C’est un procédé très précis, qui n’a qu’un inconvénient, d’être long. Nous pouvons, avec le microphone enregistreur de Rousselot, et le cylindre de Marey, prendre des réactions verbales dans des conditions qui nous paraissent supérieures à celles dont on est obligé de se contenter dans les laboratoires étrangers.

La valeur des temps de réaction dépend de la manière de les prendre quand ils sont pris par une personne non exercée, ils ne signifient rien. Il importe de ne pas s’aventurer sur ce terrain avant d’avoir une éducation suffisante on n’arrive qu’après un long apprentissage à discerner les causes d’erreur qui sont multiples, et il faut que l’expérimentateur ait perfectionné son éducation de telle sorte qu’il évite les erreurs d’une manière inconsciente, sans avoir besoin de faire d’effort.

Les précautions à prendre du côté de l’appareil, son contrôle pendant la séance, ne nous arrêteront pas ; il y a là des détails techniques qu’on n’apprend bien qu’en fréquentant le laboratoire. Sur la disposition mentale du sujet, nous devons donner quelques renseignements ; le sujet doit prêter toute son attention, et sa bonne volonté ici comme ailleurs la