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diverses opérations ne se succèdent pas, mais coïncident en partie elles ne sont pas bout à bout, elles s’imbriquent : d’où la nécessité de recourir à des mesures plus précises.

Une installation compliquée, avec des appareils spéciaux, est nécessaire, peut-on dire, toutes les fois qu’on veut mesurer une durée très courte. On prend couramment dans les laboratoires la mesure, à un centième de seconde près, de phénomènes dont la durée totale est de 7 à 8 centièmes de seconde. On a poussé très loin, surtout en Allemagne, le désir de précision, et on donne les mesures avec trois décimales, c’est-à-dire à un millième de seconde près.

Le principe sur lequel sont fondés les différents appareils de chronométrie est le suivant on dispose les choses de manière que le signal donné au sujet, — en général c’est une sensation — coïncide avec l’ouverture ou la fermeture d’un courant de pile ; la modification du courant a pour effet de mettre en action le mouvement d’horlogerie d’un chronomètre, et une aiguille, animée d’une vitesse uniforme, parcourt un cadran divisé la fin du phénomène psychologique qu’on mesure consiste dans un mouvement fait avec la main par le sujet en expérience ce mouvement, qui agit en général sur un commutateur, ferme ou ouvre un courant de pile, et a pour effet d’immobiliser l’aiguille qui parcourt le cadran. Pour connaître la durée exacte du phénomène, il suffira de savoir de quel point du cadran l’aiguille