Page:Binet - Introduction à la psychologie expérimentale.djvu/118

Cette page a été validée par deux contributeurs.

chronomètres qui ont été introduits en psychologie pour mesurer la vitesse de la pensée. Nous devons nous borner à indiquer trois points :

1o Le dispositif général des expériences ;

2o Les phénomènes de conscience dont on peut mesurer le temps ;

3o Les enseignements qu’on peut tirer de cette étude.

Pour plus de renseignements nous renvoyons aux traités spéciaux, aux ouvrages de Ribot, Wundt, Buccola, Jastrow et à l’immense quantité d’articles de revue, véritable marée montante, qui traitent de la psychométrie.

La mesure du temps nécessaire pour l’accomplissement d’un acte psychologique suppose que l’on peut déterminer exactement son commencement et sa fin. Cette condition se trouve satisfaite toutes les fois que l’acte à mesurer a pour point de départ une sensation, et pour fin un mouvement. La mesure des temps peut se faire soit avec des appareils complexes, soit par des procédés simplifiés, qui ont été indiqués par Jastrow et Münsterberg. Nous donnerons d’abord une idée de ces procédés simplifiés.

Prenons l’exemple de la lecture à haute voix de deux lignes dans un livre imprimé ; le moment où l’on jette les yeux sur le livre est le point de départ ; le moment où l’on prononce le dernier mot du texte est le point d’arrivée. Si le temps qui s’écoule entre ces deux moments dépasse plusieurs secondes, on peut facilement le mesurer avec un chronomètre,