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dans le tube en caoutchouc d’un pléthysmographe à air un tube de verre en U, rempli d’eau ou de mercure ; les mouvements de la main dans le pléthysmographe ne peuvent se transmettre au tambour inscripteur qu’après avoir passé par le tube en U et en avoir déplacé le liquide ; ce liquide interposé ralentit le mouvement et le déforme, et sur le cylindre on voit s’inscrire une série d’ondulations lentes, qui se succèdent en diminuant d’amplitude. Il est curieux de retrouver sur quelques tracés volumétriques publiés par les auteurs des ondes de ce genre, qui ont été attribuées à des changements de volume de la main, et qui très probablement sont dues aux oscillations qu’un mouvement brusque de la main a imprimées au liquide intérieur du pléthysmographe.

Fig. 21. — Pouls capillaire de la main pris chez un même sujet lorsque celui-ci est debout, couché et assis.

Revenons maintenant au pouls capillaire, que l’on doit trouver sur tout tracé volumétrique correct. Cette pulsation est dite capillaire parce qu’elle est produite par la poussée du sang, à chaque systole cardiaque, dans le réseau des artérioles de l’organe exploré ; et le pouls qui s’inscrit n’est pas celui d’une artériole quelconque, c’est le pouls de toutes les artérioles, c’est un pouls totalisé du membre. Nous avons figuré plus haut (voir fig. 5) le pouls des artères, notamment le pouls de l’artère radiale ; il est