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comptait le nombre de lacunes remplies inexactement, soit par suite du nombre inexact de syllabes, soit par suite d’une erreur de sens ; ces erreurs étaient considérées comme des fautes entières. On ajoutait le nombre de demi-fautes au nombre de fautes entières et on retranchait cette somme du nombre total de lacunes remplies. Donnons un exemple : un élève remplissait par exemple en dix minutes 80 lacunes, il en avait omis 10 et il en avait rempli inexactement 20 ; l’auteur représente la quantité de travail que cet élève a fait par le nombre , c’est-à-dire par 55. La qualité du travail est représentée par le rapport du nombre de fautes au nombre total de syllabes remplies, c’est-à-dire par le rapport ou 25 à 80, ou bien  ; on représente ce rapport en ramenant le dénominateur à 100, il devient égal à 31,3 sur 100. C’est par le nombre 31,2 que l’auteur représente la valeur qualitative de cette copie.

Cette méthode de calcul est complètement arbitraire, l’auteur ne donne que les nombres définitifs ; on se demande si les résultats ne seraient pas différents avec une méthode de calcul différente.

Nous ne rapportons ici que les résultats relatifs à la fatigue intellectuelle des élèves.

La méthode des calculs a donné des résultats analogues à ceux obtenus par les auteurs précédents : le nombre de fautes augmente d’autant plus qu’il y a plus de travail intellectuel ; donnons les résultats moyens pour toutes les classes.

  Avant les classes. Après 1 heure. Après 2 heures. Après 3 heures. Après 4 heures. Après 5 heures.
Nombre de chiffres calculés par l’élève 
183 248 268 272 254 259
Pourcentage de fautes par élève 
1,1 1,5 1,6 1,8 1,9 1,9