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rement les mots tels qu’il les prononce ; il y a donc une tendance à assimiler les mots et les sons employés par le maître à ceux que l’enfant est habitué à employer lui-même.

En somme, le travail de Höpfner confirme les conclusions trouvées par Sikorski et montre que la méthode des dictées peut être employée dans les écoles avec profit.

L’étude la plus méthodique de toutes qui ait été faite par la méthode des dictées est celle de Friedrich[1], parue en 1896. L’auteur a fait des dictées à des élèves d’une classe de 51 élèves, dont l’âge était de dix ans en moyenne ; chaque dictée se composait de 12 propositions, et chaque proposition de 25 lettres, la durée d’une dictée était de trente minutes. Les dictées étaient faites aux heures suivantes :

1° Le matin, à 8 heures, avant les classes ;

2° Après une heure de classe le matin ;

3° Après deux heures de classe, avec une récréation de huit minutes entre les deux heures ;

4° Après deux heures de classe sans récréation ;

5° Après trois heures de classe le matin, avec deux récréations de quinze minutes chacune entre la première et la deuxième et entre la deuxième et la troisième classe ;

6° Après trois heures de classe, avec une seule récréation de quinze minutes entre la deuxième et la troisième heure ;

7° Après trois heures de classe sans récréation ;

8° À 2 heures, avant les classes de l’après-midi ; les classes du matin se terminaient à 11 heures, et le jour où on faisait les expériences les élèves n’avaient pas de devoirs à faire pour les classes de l’après-midi, de sorte qu’ils avaient trois heures de récréation (de 11 à 2 heures) ;

9° Après une heure de gymnastique, l’après-midi ;

10° Après deux heures de classe, l’après-midi, avec une récréation de quinze minutes entre les deux heures ;

  1. Friedrich. Untersuchungen über die Einflüsse der Arbeitsdauer und der Arbeitspausen auf die geistige Leistungsfähigkeit der Schulkinder. Zeitsch. f. Psycholog. und Physiol. der Sinnesorgane, vol. XIII, p. 1-53.