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lement quelques expériences isolées qui ont été faites sur un plus grand nombre de personnes. Les travaux intellectuels choisis par l’auteur ont été les additions et la mémoire des chiffres ; nous avons vu plus haut comment ces expériences sur les additions et la mémoire des chiffres sont faites ; nous n’y revenons donc pas.

La première question était d’étudier quelle influence un repos court pouvait avoir sur la vitesse de travail. Voici comment l’auteur a fait les expériences : chaque série d’expériences se compose de huit jours successifs ; chaque jour, à la même heure, le sujet doit, soit faire des additions, soit apprendre par cœur des séries de douze chiffres. Les jours impairs (premier, troisième, cinquième, septième) le sujet doit faire le travail pendant une heure sans s’interrompre ; les jours pairs (deuxième, quatrième, sixième, huitième) il faisait le travail pendant un certain temps, puis se reposait pendant un temps déterminé, travaillait de nouveau, et ainsi de suite. On avait de cette manière la possibilité de contrôler les résultats obtenus les jours pairs par ceux que l’on obtenait les jours impairs, et aussi de déterminer plus exactement l’influence produite par le repos.

Cinq séries de huit jours chacune ont été faites ; pendant chaque série d’expériences, le sujet menait une vie aussi régulière que possible pour écarter les influences que pourraient produire des causes externes variables. Voici quelles étaient ces cinq séries :

Première série. — Les jours pairs, le sujet faisait des additions pendant une demi-heure, puis se reposait pendant cinq minutes et faisait encore des additions pendant une demi-heure.

Deuxième série. — Les jours pairs, le sujet faisait des additions pendant cinq minutes, puis se reposait cinq minutes, puis calculait de nouveau pendant cinq minutes, et ainsi de suite pendant deux heures en faisant tou-