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Nous avons calculé les valeurs des coefficients de différences pour les différentes classifications, et nous rapportons dans la suite ces valeurs ; nous avons dans chaque cas comparé deux classifications entre elles et nous rangeons dans le tableau page 255 ces comparaisons par ordre de ressemblance, c’est-à-dire en commençant par celles qui ont le plus petit coefficient de différence.

La ressemblance est donc la plus forte entre la mémoire des chiffres et la mémoire des syllabes, entre l’acte de compter des lettres une à une et l’acte de les compter trois par trois, entre les additions et l’écriture, l’acte de compter des lettres trois par trois et l’écriture. Au contraire on peut dire qu’il n’y a pas de relation entre les classifications données par l’acte de compter des lettres trois par trois et la lecture, ou par la mémoire des chiffres et la lecture, ou enfin par la mémoire des chiffres et les additions.

On voit qu’au moyen de la méthode précédente nous pouvons non seulement dire s’il y a une ressemblance ou non, mais même exprimer le degré de cette ressemblance par un nombre indépendant de l’appréciation subjective.

Jusqu’ici nous n’avons comparé les différentes classifications que deux par deux ; faisons maintenant la comparaison entre plusieurs classifications simultanément. Le tableau précédent nous montre que l’on peut réunir les quatre travaux intellectuels suivants : 1° acte de compter les lettres une à une ; 2° acte de compter les lettres trois par trois ; 3° additions ; 4° écriture.

En effet, entre les classifications données par chacun de ces travaux intellectuels il existe une ressemblance assez forte lorsqu’on les compare deux à deux ; nous avons les coefficients de différence suivants :

0,6 ; 0,8 ; 0,75 ; 1,1 ; 1,2

Si à ce groupe de quatre travaux nous ajoutons encore