tellectuels ; et il est bon qu’on puisse, au besoin, faire lire ces observations aux jeunes gens imprudents, pour leur donner la sensation du danger auquel ils s’exposent, en faisant des excès de travail intellectuel. Pour beaucoup, ces observations seront un avertissement salutaire.
Maintenant il convient d’ajouter que ces faits si graves doivent être discutés sérieusement ; on ne peut accorder de créance à ceux qui sont rapportés de troisième main, encore moins à ceux qui se réduisent à des on dit et à des anecdotes ou à des lettres écrites par des malades que personne n’a jamais vus. Un travail de critique doit se faire pour séparer les faits précis, authentiques, et les légendes si fréquentes en médecine. Enfin, même en restant sur le terrain médical, il faut bien avouer que l’observation la mieux prise, la plus topique, doit être interprétée, et on ne peut pas attribuer un désordre pathologique quelconque à un surmenage intellectuel avant d’avoir démontré la réalité de ce rapport de cause à effet. La discussion à l’Académie de médecine a montré que dans certains cas on a attribué à la fatigue cérébrale un état morbide produit par la présence d’un tænia dans l’intestin (Javal) ou par un vice de conformation de l’œil (Perrin). De plus il ne faut pas oublier, comme Lancereaux l’a bien montré, que certains désordres pathologiques proviennent d’influences héréditaires ou de mauvaises conditions hygiéniques qui n’ont rien à voir avec le surmenage.
Les discussions qui ont été établies sur ce point à l’Académie de médecine nous semblent avoir prouvé que les cas de méningite, de fièvre typhoïde et de tuberculose qu’on a attribués au surmenage sont des cas individuels, trop rares et trop spéciaux pour servir de base à une réglementation générale.
Après avoir beaucoup réfléchi à ce sujet, nous sommes d’avis que la méthode pathologique ne peut servir à élucider la question du surmenage intellectuel.
La réglementation des heures de classe, de repos et de