Page:Binet - Henri - La fatigue intellectuelle.djvu/194

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion



taient comme membres de la Commission examinatrice et qui pouvaient le juger. »

Après l’examen, Maggiora inscrit le tracé de la figure 70, qui montre un grand affaiblissement de la force musculaire ; la première contraction et la seconde sont encore très fortes ; la seconde est même plus forte que la seconde d’avant l’examen ; mais la force décroît rapidement.

Fig. 70. — Tracés ergographiques de Maggiora. Le tracé 1 est donné à l’état de repos. Le tracé 2 est pris à 5 h. 45 du soir, après avoir fait subir des examens depuis trois heures. Le tracé 3 est pris à 7 heures et demie, enfin le tracé 4 est pris à 9 heures du soir. Ces courbes indiquent l’influence du travail intellectuel prolongé sur la force musculaire volontaire.

Ce qui nous semble surtout diminué, ce n’est pas la force du premier effort, c’est la qualité d’endurance. À bien regarder ce tracé 2 de la figure, on a la conviction qu’il réunit deux états moteurs différents, une surexcitation de l’effort momentané, surexcitation qui est très courte, et une diminution de l’effort continué. À 7 heures du soir, on prend le tracé 3, qui a les mêmes caractères que le précédent, et à 9 heures on prend le tracé 4, qui est analogue.