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afflux dans un organe, peut en élever la température, à moins, bien entendu, que cet organe présente une température plus élevée que le sang. Enfin, après la distribution de la chaleur, il faudrait pouvoir tenir compte de son émission au dehors, de sa propagation dans les milieux extérieurs, l’organisme pouvant soit rayonner une grande partie de sa chaleur, soit au contraire la conserver. La régulation de cette fonction importante se fait par les nerfs vaso-moteurs et par la respiration ; la dilatation vasomotrice des petits vaisseaux de la périphérie provoque un afflux abondant du sang à la périphérie, d’où résulte un refroidissement par rayonnement, tandis que dans une vaso-constriction réflexe, le sang est chassé des extrémités et conserve mieux sa température ; la respiration est aussi une fonction thermique ; en précipitant ses mouvements, elle provoque une augmentation dans le dégagement de vapeur d’eau, et un refroidissement du corps.

Les détails très simplifiés que nous venons de donner suffiront à montrer que l’étude de la température et des changements de température pendant le travail intellectuel présente un très grand nombre de difficultés.