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donné dans les travaux pratiqués en ayant de la ville.

Le 3, elle se porta sur Fougères, où la résistance, plus marquée, produisit des morts et des blessés des deux côtés, proportionnés à la défense. Entre les prisonniers faits dans le château, quelques-uns furent acquittés et d’autres fusillés ; j’en ignore la cause, si je ne l’attribue, pour les premiers, à quelques amis qui les réclamèrent, et, pour les autres, à la récidive d’être pris les armes à la main, au mépris de leur serment de ne plus les porter pour la république durant la guerre : afin de reconnaître ces derniers, on leur coupait les cheveux, ce qui ne les sauvait pas de l’obligation de servir. Ce fut en entrant à Fougères, que le général de Lescure, blessé mortellement à la dernière affaire de Cholet, rendit le dernier soupir dans sa voiture. L’on simula son inhumation dans cette ville, pour soustraire ses restes mortels aux républicains : ils ne furent réellement confiés à la terre qu’à Avranches, sans faste et sans cérémonial. Le bruit s’étant répandu que l’ennemi harcelait l’arrière-garde et ne faisait de quartier à personne, suivant son usage, l’on demanda des hommes de bonne volonté pour s’y porter. Ces deux villes n’étant distantes que de cinq lieues l’une de l’autre, environ deux cents fantassins,